jeudi 2 janvier 2014

Quand Dieudonné tue Faurisson…

ATTENTION tous les articles de ce Blog ont été écrits par « Momo » du blog québécois « centpapier». Ils ne sont reproduits ici que du fait des problèmes techniques d’accès

1 janvier 2014
Le web est secoué depuis plusieurs mois par les soubresauts de ce qu’on appelle depuis l’affaire Dieudonné, qui vient de culminer avec une phrase, balancée par l’ex-humoriste qui ne fait plus rire personne, en son théâtre parisien bondé d’antisémites, comme tous les soirs depuis des années, hélas. Or cette phrase s’en prenant à un journaliste avec lequel j’ai eu la chance de travailler, et dont la probité est plutôt à louer (je l’ai vu travailler et puis vous le confirmer !), est à bien regarder, une véritable bénédiction pour les détracteurs du négationnisme dont je fais partie. Tous se sont engouffrés en effet dans une seule façon de l’entendre : celle plus que condamnable de menacer de supprimer physiquement un journaliste, assertion d’une extrême gravité, mais qui présente un autre revers totalement inattendu. A bien y regarder, en la prononçant, Dieudonné l’antisémite vient de ruiner quarante années d’acharnement de son mentor Faurisson à tenter de prouver que les chambres à gaz n’existaient pas, puisqu’il vient de reconnaître qu’il aurait voulu y envoyer Patrick Cohen ! Affirmant ainsi sa bêtise incommensurable de gars déboussolé qui s’est mis en tête, comme hélas encore trop de monde, que si le monde entier ne tourne pas rond (et chez Dieudonné cela signifie ses finances, son seul souci vital majeur) c’est la faute des juifs et des francs maçons, une vieille antienne entendue dans l’entre deux guerres, et encore vivace dans l’extrême droite ou chez les nostalgiques du nazisme. Sans s’en rendre compte, en effet, Dieudonné vient tout bonnement de tuer Robert Faurisson en ruinant la seule thèse qu’il défende depuis des lustres. Et ça, personne ne s’en est aperçu !
faurisson_zundel-51327Robert Badinter a gagné un procès contre Faurisson – ici avec son chien « pupuce » et Ernst Zundel, négationniste, sorti de prison en 2010 – le procédurier (comme Dieudonné) car ce dernier lui avait reproché d’avoir dit d’être un faussaire de l’histoire. C’était clair et même plus clair encore lorsque l’on sait que Faurisson n’a jamais été historien, mais a toujours été présenté en tant que tel par Dieudonné, qui n’y connaît rien en histoire, même sur son sujet fétiche qu’est la Traite des Noirs, comme je le démontre ailleurs dans une longue enquête sur le personnage. Un Faurisson qui n’a de diplôme qu’en littérature et n’en a jamais eu en histoire !!!
Faurisson (ici à droite) a en fait toujours menti : faurisson-6c6f9se présentant partout comme « a-politique », il a toujours été d’extrême droite. Valérie Igounet, sa biographe, a retrouvé des anciens de Khâgne, tel Charles Malamoud, qui a témoigné sans hésitation « Déjà à cette époque, Faurisson était un véritablement fasciste. Il faisait l’apologie de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie – un discours marginal, trois ans après la fin de la guerre, tenu par une extrême droite discréditée. » Ce qui n’a pas empêché l’homme de continuer sur la même voie : « et, dès ces années, rapporte-t-elle, Faurisson montra indéniablement les signes attestant de sa haine des Juifs (p.45). Plus tard, Faurisson enseigna à Vichy. A plusieurs reprises, des élèves se sont trouvés mal à cause de l’atmosphère pénible et anxiogène de ses cours (p.56). Entre 1958 et 1963, il a reçu des mises en garde écrites mettant en cause son attitude, ses propos vis-à-vis de certaines élèves et son comportement envers la direction. Des témoignages de ses anciennes élèves ont corroboré ces informations et au fil du temps, les élèves ont de moins en moins supporté les excès de cet enseignant. Une élève (Line Corre) se rappelle, par exemple, qu’il incitait ses élèves à lire Mein Kampf (p. 62). »
En littérature même, l’indivifaurisson_en_71-7dab9du (ici à gauche se la coulant douce en 1971) aura un comportement pour le moins étrange, à soi-disant remettre en cause des auteurs connus, après avoir commencé bien classiquement par une en 1951 une maîtrise sur « La psychologie dans les romans de Marivaux« . Dix ans plus tard, en 1961, il publie dans la revue « Bizarre » un texte surprenant « A-t-on lu Rimbaud ? » dont il fait une lecture au ras du trottoir en le transformant en auteur érotomane, et scatophile. Succès de provocation, mais descente en flammes chez les critiques, ce qu’il ne supportera jamais plus. Vingt et un ans après sa maîtrise (ce qui paraît très long…), il obtient un doctorat d’État avec une thèse bien bizarre encore intitulée « La Bouffonnerie de Lautréamont ». Un auteur canadien lui règle son son compte en peu de phrases : «  [La thèse de Faurisson] qui a l’air fort simple est en réalité simpliste et, de là, complètement inexacte. La cause en est qu’elle ne repose sur aucune analyse digne de ce nom. Ne fait pas qui veut la lecture littérale d’un texte poétique. L’auteur ajoutant « Il suit que la baudruche ne pèse pas lourd : elle est remplie des idées de Robert Faurisson, celles qu’il prête à l’auteur, au narrateur et à son héros, et qu’il projette dans l’oeuvre ligne après ligne, mais qui évidemment ne s’y trouvent nulle part, tant elles sont les siennes, des faurissonneries. »  » j’ai pensé qu’il était de l’ordre de l’éducation civique, pour tout le monde des lettres, de discréditer une fois pour toutes ce torchon. » Bref, l’œuvre purement littéraire de Faurisson est… inexistante, ou imbuvable et sans aucune valeur littéraire. Mais l’homme a déjà à ce moment là commencé à répandre ses idées sur l’histoire et non plus la littérature, et donne même un cours à ses étudiants de maîtrise intitulé « Le Journal d’Anne Frank est-il authentique ? ».. ce qui commence à faire jaser. Il a manifestement bénéficié, à Lyon II, d’une direction de faculté fascisante pour pouvoir faire ce genre de cours. Au seuil des années 80, l’homme est néanmoins cerné. « Ses cours à Lyon font l’objet de manifestations et rapidement, par souci d’apaisement, l’université prie l’enseignant-chercheur de ne plus assurer ses cours. Pendant dix-sept ans, soit jusqu’à sa retraite en 1995, Faurisson perçoit son traitement, il est payé par la République, alors qu’il est dégagé de toute obligation »… Faurisson, protégé de la Fac, a été payé par l’Etat pour rester chez lui à ne rien faire… ; d’autre chose que de répandre partout ses idées malsaines !
Raymond Barre et Alice Saunier SeiteL’Etat est en cause, là…. en 1978, le ministre des Universités s’appelait Alice Saunier-Séité (ici avec Raymond Barre, accusé comme par hasard d’antisémitisme lui aussi, il exonèrera Bruno Gollnisch), et c’est bien elle qui a décidé son retrait de l’enseignement… avec salaire, hélas. Dix-sept ans payé à ne rien faire, en vertu de quelle protection, le mystère demeure sur ce cas, et sur les protections dont il aura bénéficié. Tout le loisir en dix-sept ans d’attendre une retraite… payée elle aussi, bien entendu ! Le temps de s’intéresser à ses vieux amours fascisants : en 1977, il publie dans la revue d’extrême droite Défense de l’Occident une tout aussi étrange liste de personnes victimes d’exécution lors de l’épuration en Charente qui devrait être suivie d’un ouvrage… qui ne sortira jamais. Pour beaucoup, ce texte préparatoire était une tentative fort maladroite de réhabiliter l’œuvre de la Milice locale : Faurisson était bien toujours pro-nazi !!! La revue a été créée par Maurice Bardèche, le chantre en France du négationnisme ! Y collabore en effet François Duprat, autre négationniste qui deviendra le cofondateur du Front national !!! L’a-politisme dont se prétend Faurisson n’a donc jamais existé, il a toujours été d’extrême droite !
En fait, Faurisson a appliqué à l’histoire, qui n’est pas du tout son domaine universitaire, la même méthode d’analyse qui lui a valu d’être vilipendé en littérature. En fait de méthode, il n’en a pas, et ne prend que ce qui peut être retenu dans son a-priori de départ, comme va le constater un de ses propres élèves :« il se dit apolitique et se présente comme un chercheur « scientifique », un historien venu pour apporter la vérité au monde : « les chambres à gaz n’auraient jamais existé et seraient une invention des Juifs ». Mais Robert Faurisson n’est pas un historien. S’il est bien professeur d’université, c’est de littérature. Il fait quelques recherches (moins qu’il ne le dit) et utilise une curieuse méthode pour nier l’existence des chambres à gaz. Les documents, il est vrai, manquent parfois car les nazis ont tenté de dissimuler leur crimes, ont brûlé des archives, ont dynamité les chambres à gaz d’Auschwitz à la fin de la guerre. Mais quand on présente des documents au « professeur Faurisson, il utilise des « méthodes » bien particulières :
-1) tout témoignage d’un Juif est forcément suspect et donc non valable.
-2) tout témoignage d’un nazi, écrit pendant la guerre ou après la fin de la guerre, comme celui du Docteur Kremer, de Gerstein, de Rudolph Höss, ont forcément été obtenus par la torture et et ne sont pas valables.
-3) tout codage des textes nazis (par exemple les expressions « action spéciale » ou « solution finale ») est refusé et ne doit pas être interprété dans le sens du génocide.
-4) tout document prouvant l’existence des chambres à gaz (plans, factures…) ou bien doit être interprété autrement, ou bien est un faux fabriqué par les juifs ou par les services secrets soviétiques.
Tout ceci se déroule dans un climat de malhonnêteté et de mauvaise foi évidentes. Ainsi, au début des années 80, Faurisson envoie un jeune négationniste convaincu, Jean-Claude Pressac, aux Archives d’Auschwitz pour prouver grâce aux plans qui y sont conservés, que les chambres à gaz n’auraient pas pu exister ni fonctionner. Jean-Claude Pressac travaille durant des jours et des jours, pour finalement s’apercevoir qu’il y a bel et bien des preuves de la transformation des crématoires en chambres à gaz homicides. Il revient en informer le « professeur » Faurisson qui refuse de l’écouter et rompt avec lui. Pour quelles raisons Faurisson nie-t-il l’existence des chambres à gaz ? Il y a chez lui, quoiqu’il en dise, un antisémitisme profond, mais ce n’est sans doute pas la raison principale de son attitude. Ce petit professeur de littérature a une soif de reconnaissance, il veut être connu. Sa nouvelle activité lui a certes fait perdre son poste de professeur à l’Université, mais il est à présent accueilli par tous les groupes négationnistes, néo-nazis de la planète. Il a ainsi été reçu aux Etats-Unis où il a publié, dans des journaux d’extrême-droite ». En somme, l’association avec Dieudonné coule donc de source après ça : deux incapables en histoire se rangeant eux-mêmes dans le seul créneau du « buzz » pour faire parler d’eux-mêmes. On rejoint l’interview de Libération qui va suivre.
Pourqfaurisson_dieudonne-03c9duoi avoir invité un tel menteur sur scène ? Même pas pour ce qu’il raconte, en effet, explique lui-même Dieudonné dans Libération :  L’esprit de provocation conduirait donc Dieudonné à un buzz perpétuel : à ce rythme là, dommage pour lui que Dutroux ne puisse sortir de prison, car logiquement il devrait y aboutir, vu que ce n’est pas ce que raconte l’individu qui compte mais l’effet médiatique INVERSE qu’il provoque. Inversé, comme l’est le salut de la quenelle, que l’artiste se retrouve sur scène à devoir montrer vers le bas à un public habitué des stades de foot où il dirige la main vers le haut…. images-15-3-6d519c’est flagrant, et c’est plutôt gênant pour un gars qui tente de convaincre que ça n’aurait pas de rapport avec un salut nazi…. à ce stade, l’invitation d’un Faurisson révèle toute l’inconscience fondamentale d’un Dieudonné, qui n’imagine pas qu’il donne alors à un faussaire une reconnaissance que celui-c n’aurait jamais pu espérer (sauf en Iran où il a été récompensé par un Mahmoud Ahmadinejad…. négationniste).
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Faussaire, Dieudonné l’est en tout : vis à vis du fisc, chez qui il possède une ardoise conséquente ; mais aussi vis à vis de la justice. Dans un document dément (je ne vois pas d’autre terme) transmis à la justice lors de sa dernière comparution, Dieudonné a ainsi trafiqué les faits, comme un Reynouard a pu le faire ou un Faurisson les créer, en demandant à comparaître avec Youssouf Fofana, présenté comme résidant chez lui au théâtre de la Main d’Or (à l’adresse de Dieudonné !), alors qu’il était alors en prison depuis sa condamnation à perpétuité le 11 juillet 2009 à Moulins-Yzeure (dans l’Allier). Se présenter en justice avec un faux manifeste ainsi dactylographié est de l’ordre de la folie ou de l’inconscience totale, les juges pouvant aussitôt ce saisir du texte de la demande pour en faire un dossier à charge contre celui qui souhaite comparaître pour se défendre ! De l’inconscience totale ! Dieudonné est donc aussi une tare pour ses propres avocats (dont il change régulièrement), à l’évidence, en proposant lui-même de quoi se faire rabrouer ! Il faut en effet avoir lu le texte transmis à la justice par Dieudonné en personne (à moins que ce ne soit sa femme le rédacteur), et entâché de fautes grossières, pour s’apercevoir qu’il a quitté depuis longtemps toute forme de rationalité : il est devenu complètement fou, on ne peut conclure à autre chose. Outre le fait qu’il révèle un personnage n’ayant aucune culture orthographique ou grammaticale (d’où ses sketchs ou ses vidéos et aucun écrit à la clé !), le texte transmis montre une obsession anale qu’un débutant en psychologie freudienne détecterait au bout de deux mots. Dieudonné a une deuxième haine sous-jacente à son antisémitisme, celle des homosexuels, à l’évidence. L’individu est très perturbé, et cela se lit.
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Voilà donc ce qui les unit : la fausseté, le mensonge, érigés en principe de fonctionnement. Le problème, aujourd’hui, c’est que deux mensonges qui se croisent ne fabriquent pas pour autant une vérité, bien au contraire. Elles s’annihilent mutuellement, au contraire de ce que qu’en pensent les deux protagonistes eux-mêmes. Car aujourd’hui, obnubilé par sa haine de tout ce qui peut être juif, ou par tout ce qui peut être contraire à ce qu’il pense, l’artiste Dieudonné, aussi inculte historiquement que Faurisson, a commis une énorme bévue en souhaitant que le journaliste Patrick Cohen soit supprimé dans une chambre à gaz… reconnaissant ainsi leur existence, et fichant en l’air plus de 40 ans de mensonges entretenus par son compagnon de route antisémite !!! Dieudonné, dans sa haine sans retenue, vient de reconnaître ce qu’il nie lui-même depuis des années !!! La bêtise ne peut mourir que de bêtise, et c’est donc chose faite, Dieudonné venant de se couvrir de ridicule en reconnaissant lui-même l’existence des chambres à gaz !!!
Quant à moi, pas d’inquiétude ; je ne suis pas juif, mais j’ai eu droit aussi au même traitement que mon ancien collègue de radio. On m’a aussi promis de me tuer dans une chambre à gaz et de me brûler ensuite dans un four. Je ne vous raconte pas de bêtises, ça a été écriguion-865a9t noir sur blanc. Celui qui l’a dit hante aussi le web sous divers pseudos pour distiller le même fiel qu’un Reynouard, qu’il juge même trop mou, côté nazifiant. Il s’appelle Alain Guionnet, est le grand ami de Pierre Guillaume, de la Vieille Taupe, et a été le premier à connaître le cachot avant Reynouard pour propos antisémites et négationnistes, et lui aussi utilise les mêmes moyens, visiblement, que Dieudonné. Il a été le premier emprisonné pour antisémitisme et en a fait sa médaille perso, en se vantant d’avoir devancé Reynouard, qui entre autres, nie la responsabilité nazie du massacre d’Oradour. Obsédé lui aussi comme d’autres par ma parole dénonçant l’antisémitisme, il en est réduit à reprendre mes propres images de lui dans son blog (il est bête au point d’en garder la même taille) ! A part que je ne suis effectitriangles-charte-Dachau-1938-42-b7cc4vement pas juif (et encore moins « islamiste » comme d’aucuns l’ont clamé sur Agoravox sans preuve aucune pendant des mois), ce qui devient croquignolet, et que lui aussi est un négationniste des chambres à gaz, qui demande lui aussi à y envoyer les gens qui lui déplaisent. Alors, pour suivre leurs recommandations, je suis en train de me confectionner une étoile, comportant toutes les couleurs du code de triangles édifié par les nazis, et m’apprête à la porter au revers de ma veste. Pour lui, je deviendra à la fois rom, juif, communiste, tzigane ou homo : homo, car Dieudonné aussi, curieux hasard, comme son autre mentor Alain Soral a la phobie de l’homosexualité. Freud (ce juif diront-ils), aurait appelé a un refoulement. Ces gens là ne sont finalement que de sinistres refoulés passablement dérangés (*). Et je me promènerai devant eux comme l’expliquait si bien Hélène Berr dans son remarquable « Journal » (**). Il y a des gens, morts en camps de concentration à 24 ans seulement, qui vous vengent de la bêtise humaine ambiante et vous donne l’envie de lutter pour que leur mémoire ne disparaisse jamais, tant les valeurs qu’elles défendaient étaient l’honneur de l’humanité toute entière. Avec ces gens-là, le négationnisme n’arrivera jamais à s’imposer. On ne peut remplacer la vérité par le mensonge.
(*) Alain Guionnet l’est, manifestement : voici l’intégralité d’un de ses textes me concernant. C’est tifré « Morice au crématoire« , et cela a été écrit le 7 mars 2012 :
« Le lâche Morice, résidu de fausse couche, complice possible des cambrioleurs, attaque de nouveau le malheureux Guionnet sur le site juif Agoravox. Bah ! il est comme ça Morice, il adore frapper l’homme à terre. Il répond à Suumcuique, vraisemblablement d’origine juive hongroise qui combat Revision, mais qui ne l’attaque pas de front. Il laisse ça aux goys stupides comme Morice, sexagénaire ayant enseigné l’histoire aux collégiens sans l’avoir étudiée. Sexagénaire, il reste peu de temps à vivre à Morice. Les sages discutent de la question de savoir s’il ira au crématoire 2 ou 3. A notre avis le 2 est préférable. La crapule dit au juif hongrois : « Suumcuique tellement aimé par un personnage plus sulfureux que lui », savoir Guionnet, « incroyable qu’un site pareil puisse encore exister ». Mais il ne saurait disparaître, depuis que les conneries de Guionnet ne sont plus répréhensibles. Suffisait de regarder la télé hier, Charkeuz a fait mine de s’aplatir devant Herr Professor Fabius. Il a eu tort, car jamais on ne s’écrase devant un juif, mais il est vrai que Charkeuz est à moitié juif, car sa mère est zimmie juive de Salonique. Dans cette situation les antisémites ne font pas le poids. En revanche les antijuifs du sud des Hauts-de-Seine assurent, et ils te conduiront, Morice, au crématoire 2 pour te soulager de tes souffrances. Tu devrais être heureux, Morice, tu n’auras plus besoin de faire la pute sur Agoravox, tu seras libre, tandis que nous continuerons notre difficile combat en vue de l’extermination de la race juive qui est loin d’être gagné, entre autres à cause du mosaïsme. Tant et si bien que tu iras bientôt au crématoire Morice, plaise à YVH, mais ce sera secondaire pour nous, mutualistes nationals, qui n’aurons pas gagné grand chose dans l’affaire. Bien sûr un parasite aura disparu, mais d’autres prendront ta place. Heureusement les gars d’Issy sont têtus, race dans laquelle il y a peu de bretoks. C’est simple, tu viens à Issy, Morice, t’es mort. Eventuellement on t’enterrera au cimetière, quelle chance ! » Visiblement, le texte d’un grand malade, qui sévit tel quel sur le net, sans qu’on ne puisse empêcher son site de paraître, paraît-il (?) ce qui serait plus que souhaitable, pourtant.
H_l_ne_Berr_Journal-ac5b2(**) Mon Dieu, je ne croyais pas que ce serait si dur. J’ai eu beaucoup de courage toute la journée. J’ai porté la tête haute, et j’ai si bien regardé les gens en face qu’ils détournaient les yeux. Mais c’est dur. D’ailleurs, la majorité des gens ne regarde pas. Le plus pénible, c’est de rencontrer d’autres gens qui l’ont. Ce matin, je suis partie avec Maman. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : « Hein ? T’as vu ? Juif. » Mais le reste s’est passé normalement. Place de la Madeleine, nous avons rencontré M. Simon, qui s’est arrêté et est descendu de bicyclette. J’ai repris toute seule le métro jusqu’à l’Étoile. A l’Etoile, je suis allée à l’Artisanat chercher ma blouse, puis j’ai repris le 92.juives_paris-68dae Un jeune homme et une jeune fille attendaient, j’ai vu la jeune fille me montrer à son compagnon. Puis ils ont parlé. Instinctivement, j’ai relevé la tête – en plein soleil -, j’ai entendu : « C’est écœurant. » Dans l’autobus, il y avait une femme, une maid [domestique] probablement, qui m’avait déjà souri avant de monter et qui s’est retournée plusieurs fois pour sourire, un monsieur chic me fixait : je ne pouvais demander le sens de ce regard, mais je l’ai regardé fièrement. Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une femme du peuple m’a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux, je ne sais pourquoi. » (in « Hélène Berr, Journal », Pages 57-58 (ed poche de 2008).

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