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4 janvier 2014
Nous voici en 2011 déjà, et la folie Dieudonnesque
bat alors son plein : voilà qu’il met ses pieds dans les traces de
Thierry Meyssan maintenant, après avoir suivi comme gourou politique
Alain Soral. C’est de la même veine, à vrai dire : là où Soral fait dans
l’approximation et l’amalgame politique, Meyssan fait dans la
propagande éhontée. Son nouveau client s’appelle Mouammar Kadhafi, en
mal de reconnaissance européenne, ce dernier avait alors besoin qu’on
lui tresse des lauriers, comme la bande de Chatillon (Soral et Moualek
inclus) avait pu chanter la gloire d’El-Assad. Le mot dictateur, comme
pour l’Iran,chez eux, s’efface vite derrière le versement d’argent pour
leurs « bonnes œuvres » au prétexte de marchés de communication : on
revient à Duprat et à la recherche de subsides pour le FN. Avide
d’argent (pour démarrer son parti) et antisémite, son ombre plane
de plus en plus sur la carrière de Dieudonné, qui rêve désormais de
« tout renverser », se présentant « contre le système ». L’or de la
Syrie a en réalité atterri, grâce à Frédéric Chatillon,
dans une famille qui dispose d’un château où il s’en est passé de
belles il y a quelques années, y compris le tournage de films pornos où
l’on croisait déjà Serge Ayoub et sa dulcinée du moment, estampillée
nazillonne (sur le sein droit !). Ce qui n’inquiète en rien notre
artiste, qui laisse sa fille sauter sur les genoux d’une fervente
admiratrice de Léon Degrelle, le jour de son baptême dans une église
ultra-traditionnaliste. C’est la Cour des Miracles d’extrême droite
néo-nazie de l’entourage proche de Dieudonné qui continue à sidérer,
cette année là…
L’incroyable harangue de la Bab al-Azizia
![dieudolibye-6140a](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_upYTc4GR3EIOzT9yOreoXHfI45WYwwSwJG1ht34mXJDNrD0YQDvM_RkVVVaOKL1SHWYopldlfybCkxfsNKkAWc6Gr8Kcg95h2ahlzGmKMvNihCj-ElL_H7wmhdbK3VxtqSiw=s0-d)
En
2011, c’est non pas l’Iran mais la Libye qui attire Dieudonné qui se
fera photographier devant un panneau routier prouvant qu’il s’est bien
rendu dans le pays. Il avait déjà fait le même coup avec Soral lors de
leur
voyage de 2006 au Liban. Le
dictateur a vite compris l’aide qu’il pouvait obtenir en désinformation
en déroulant le tapis rouge à Thierry Meyssan, ami de Dieudonné, qu’il
invite pour que ce dernier raconte sur le net qu’il n’y a pas de révolte
dans le pays, tout d’abord. Le 18 février 2011, il s’était fait
pourtant fait tacler par des internautes libyens qui avaient dévoilé en
ligne une charge ratée de la police devant les manifestants, qui les
avaient obligés à refluer : la
séquence restera célèbre, et montrera que ce que racontait Kadhafi – et Meyssan – était faux.
Le 2 mars, le site « Infolibye » (devenu depuis « 20Cœurs » maison
d’éditions qui a sorti le livre de Linda Lindauer, personne plutôt
dérangée parlant du 11 septembre, citée par le site de Soral comme étant
une source sûre) reprend pourtant le journal Aloufok et fait dire à
Seif El Islam Kadhafi
»qu’en Libye, il n’y a pas eu de mouvement de masse, même à Benghazi » (à
gauche une affiche dessinée par le graphiste attitré de Dieudonné,
vantant Kadhafi en statue de la Liberté !).Ce que les images envoyées
sur le net par les révoltés démentent par l’exemple, avec les images des
téléphones portables où l’on aperçoit le nettoyage des rues par des
mercenaires armés de bâtons… ou d’armes !
![kadhafi_forever-13210](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_ujsDZtK6fDl47imSM_OK9MItOV6Ojgra40AEZJi-JBilAiyafTLAMXQyqjGOjnuOjWq54PXf3YpTCoj8PflSJDotC9foc3jMFrBomtsQqofC35kJkFfWyKrSAejoDPXaNfy7axk3I=s0-d)
C’est
alors que Dieudonné, et son staff « politique » (avec Marc George
notamment) décide de mettre son grain de sel dans l’histoire de ce tyran
africain célébré également, il est vrai, pa
r Nelson Mandela. Un
voyage de soutien au dictateur est décidé. Ce qui signifie aussi que
l’équipe de Kadhahi a déjà tissé des liens avec ce milieu extrémiste
français. L’info du mois de mars sur la visite prévue de Dieudonné
provient aux journalistes via…. »MediaLibre », qui n’est autre que le
site de Marc George, le responsable de campagne politique de Dieudonné
depuis 2009 ! Toujours selon le rédacteur en chef de « Médialibre »,
Marc George, donc, l’humoriste entendait même se rendre sur des objectifs militaires,
« afin de mettre la coalition devant ses responsabilités » :
« curieusement,
cette information avait été consciencieusement censurée par les médias
de la “démocratie des droits de l’homme” » ajoute Rue 89, qui précise que »
Dieudonné a décollé dimanche matin accompagné d’une petite délégation parmi laquelle on comptait notamment l’universitaire Maria Poumier et la militante écologiste et pro-palestinienne Ginette Skandrani, deux représentantes du courant « rouge-brun », révisionnistes, négationnistes et pro-Chavez.
Leur présence ne nous pas été confirmée. » L’article décrivant l’opposition à BHL et son intense activité sur le sujet, comme source de la décision de Dieudonné, (
Calixthe Beyala y ajoutant une couche) mais aussi
« plus largement, en Afrique, et singulièrement au Cameroun, l’hostilité à la « guerre » que les Français mènent au président libyen mobilise intellectuels et jeunes. Et désormais, Dieudonné se revendique « Africain ». A peine débarqué, il déclare que
« Kadhafi est bien plus honnête que Nicolas Sarkozy » (il
doit ignorer alors qu’une somme d’argent les sépare de peu), clamant
également que le président français est sous l’influence de
Bernard-Henri Lévy, décrit comme représentant du «
lobby juif français, (du) lobby sioniste, (du) lobby américain ». ![dieudo_kadhaf2-ff8bc](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vR5S9W0pjCSAQq3TSUYJdLuT1Opb2cnqTAg7l1NAc5M6rPFJZwtYXBQBwyQWpz2E6ivROTWLif76meH8yIb4INVAV0a23Eag4uvTvJgZ4mUhjx_-cIhvZ2U-VjP43vlIlJTSmN5w=s0-d)
A peine revenu, sans avoir pu rencontrer le leader, il nuance déjà son séjour et dit s’être rendu là-bas
« pour dénoncer les frappes de l’impérialisme colonisateur [...], pas pour soutenir Kadhafi », ajoutant néanmoins que « »
les Libyens, il faut le savoir, aiment leur président ». Le
2 avril 2011, on verra effectivement un Dieudonné devenu homme
politique à part entière ce jour-là, ou croire l’être, prononcer une
harangue incroyable d’admiration déclarée pour Kadhafi, devant sa
célèbre villa-symbole de
Bab al-Azizia bombardée par
les Américains en 1986, et ce devant un parterre fort restreint de
« supporters » du régime où tous les cinq personnes il y a un agent des
services de la police de Kadhafi comme encadrement (c’est nettement
visible, vous pouvez le vérifier aisément !). Dieudonné venait de
sombrer dans la plus pure propagande pro-Kadhafi ! Dans quel but, on
s’en doute un peu en se rappelant le prix et la somme d’argent remis
à Louis Farrakhan, en échange de sa bienveillance pour le même
régime. De fait, son séjour Libyen sombrera dans le plus complet
surréalisme lorsqu’il fera le 29 mars une conférence de presse
surréaliste à l’hôtel Ritz, introduit par le très officiel porte-parole
du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, conférence à laquelle assiste
une trentaine de journalistes de la presse internationale, tous plutôt
surpris, les envoyés spéciaux et les correspondants étrangers présents
n’ayant bien entendu jamais entendu parler du personnage présent devant
eux ! Dans le fond, assise en retrait on
distinguait son accompagnatrice, Ginette Skandrani. Dieudonné aura sur place comme formule phare
“vos stylos sont des tanks” ; lancé
aux journalistes, perçus comme de simples relais de propagande, à
savoir juste bons à répandre la bonne parole kadhafienne ! Devant
Dieudonné, un texte en français et en arabe fait à la va-vite,
proclamait en effet
»la création d’une enquête populaire pour connaître la vérité en Libye »…(on croirait lire du Meyssan !).
![con_tripoli-cea42](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_teGXE9OpVB2f4hYXZaQwtzeEk5hXjpLtUR3kNGXhNkaP0LhBAIb5_JcFOIgYf_ZZe9MH2LcjbUy4yyZMGvttif99ed6mMnillLj3YZQYiYfi5HSq7dQUBqazzPitr7jt7zXg=s0-d)
Fait
notable, juste avant de partir de France, une semaine avant, Dieudonné
avait déjà parlé, interviewé par son directeur de campagne, de
« lobby juif« : un lapsus révélateur, le triste sire se reprenant pour dire
« lobby sioniste » à la place (il
le dira une deuxième fois puis une troisième même, un peu plus loin
dans le même interview, rompant son habitude de dire « sioniste » à la
place de « juif » !!!). Il évoquait l’idée pour la Libye
« d‘
envoyer des français comme boucliers humains » en Libye. Reprenant une vieille idée : celle de Mohamed Latrèche,
qui l’avait suggérée pour l’Irak… en
2003 ! Dieudonné recyclait donc, encore et encore de vieilles
ritournelles apprises dès 2002. Et affichait une haine des juifs
clairement audible. Dès son retour, il annonçait aussi que Kadhafi avait
versé «
4 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy« ,
mais il ne faisait que reprendre alors les déclarations du fils aîné du
dictateur, parues dans la presse (ce dernier n’ayant donné aucun
chiffre précis sur les sommes versées).
Meyssan et Dieudonné, même combat
Et en effet. le site Cameroon Voice (Dieudonné est camerounais
d’origine) laissera le-porte plume du défenseur de Kadhafi (Th.Meyssan)
répandre ses contre-informations et faire son auto-publicité ou celle
des sites qui la relayaient : »
ne croyez pas un mot de ce que vous
disent les télévisions satellitaires de la Coalition. À titre d’exemple,
au moment où j’écris ces lignes [samedi 20 août après-midi], elles
viennent d’annoncer qu’une unité de l’armée s’est mutinée et a pris le
contrôle de l’aéroport ; que l’on se bat dans la capitale et que des
chars ont été déployés. C’est de la pure invention. Prenez plutôt comme
source d’information les télévisions satellitaires d’États ne
participant pas au conflit : la chaîne latino-américaine TeleSur ou la
chaîne iranienne PressTV qui, depuis le départ de Russia Today, sont les
seules sur place à rendre compte objectivement des événements. La
propagande atlantiste nous assure, à longueur de journée, que les
rebelles progressent, qu’ils ont pris tel ou tel
village « stratégique », et que «
les jours de Kadhafi sont comptés »
. Combien de fois nous ont-ils annoncé que Kadhafi avait fuit au Venezuela ou s’était suicidé ? »
Ecrivait Meyssan le 28 août 2011 encore (pas un seul journal n’avait
évoqué de fuite de la sorte, et encore moins de suicide !). Les
mensonges de Meyssan durant la campagne seront en effet légion :
« contrairement
à une idée répandue, ce ne sont pas tant les rebelles qui se battent
contre l’armée libyenne et ses réservistes, c’est l’OTAN. Le schéma est
désormais bien rôdé : des hélicoptères Apache investissent une localité
en mitraillant tout ce qui bouge. La population fuit et l’armée se
retire. Les « rebelles » investissent alors la bourgade. Ils
hissent le drapeau monarchiste devant les caméras de CNN et consorts.
Ils se font photographier en faisant le V de la victoire, puis pillent
les maisons abandonnées ». Meyssan aurait pu le vérifier pourtant : les anglais seuls avaient engagé sur place
... 5 hélicoptères Apache seulement, là ou Meyssan en voyait partout.
![meyssan4-9c43c](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uOo3TkyzBuyKnEGPlGPZw9eSIFQoJau090_l_ITnsDUC05HUHNKmdg8sTlae--VrA7sZXCybfUeuDWu4_EmaKFwd2EjK74D0TL3wo7NSjSrQ6vHqyp9cPnQ-YG4cRoKQ=s0-d)
Et contrairement à ce qu’il pouvait dire, les rebelles, avec leur
artillerie de fortune, progressaient,
effectivement ! Il ne sera pas le seul à tenir ce discours .Celui qui
parlera de « massacres » dus aux Apache sera
Ahmed Halfaoui, de Palestine Solidarité (dans le journal Côte d’Ivoire info). Un Meyssan bis :
« le
colonialisme a beau mettre en avant ses marionnettes, déguisées en
« rebelles », elles ne cacheront pas ses bottes qui écrasent un pays
pour le soumettre. Il a beau saboter la seule télévision qui dit autre
chose que le discours de l’oppression, il a beau couper toute
communication sur les assassinats de masse, il ne fera pas qu’ils
n’existent pas. Inutile d’invoquer le droit à l’information, il n’est
pas valable en tout temps et tout lieu.Quand les maîtres du monde en
parlent, ce n’est pas pour les beaux yeux des infra humains, quel que
soit le continent où ils se trouvent ». On aura noté le terme
« infra-humains », variante du « sous-homme » des nazis. Le même qui
écrira dans un site d’extrême droite français à propos de Hollande «
qu’
il voit les intérêts de l’oligarchie économique et financière
étatsunienne prendre, pragmatiquement, le pas sur l’aventurisme
guerrier, source de cette tension permanente qui permet au sionisme de
prospérer et d’achever son projet de phagocytage de la Palestine, et
d’asseoir son hégémonie sur le Moyen-Orient.« Il
faut bien se rendre à l’évidence, cinquante ans après : les mouvements
palestiniens, malgré leur légitimité face à ce qu’on peut appeler sans
hésiter des exactions, ont bien été le creuset d’un antisémitisme
virulent, déguisé en lutte contre le « sionisme ». La confusion
entretenue par Dieudonné n’est pas anodine, en effet.
Manipulations en Libye
![tarpley_tv_libya-fdc54](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vsilW4pAhKou-vmaUGFgqz4oYnQpDj3KxXPTlBqyeivY7bWgf-7ePJjohd6Z71xSvNTPfDTD9zTAjK2xFsg8BBGKzezt57T9hIB9zrNeWXp7ufs38Vjz8RV3mSpsBXrapId5AFN2tE=s0-d)
La
Libye va être l’objet d’une désinformation colossale, des deux côtés du
conflit ; l’Otan dissimulant aussi pas mal de ses activités réelles,
cela ne peut être nié. Le New-York times avait relevé en décembre de
l’année
13 cas de bombardements suspects où
les pertes civiles avaient été bien plus grandes qu’annoncées
officiellement. Côté opposition à l’intervention, c’est toute une équipe
de « complotistes » du fameux forum de Bruxellles de 2005 (Axis for
Peace) qui avait été invitée en Tripolitaine sous contrôle kadhafiste en
juin et juillet 2011, avec Webster Tarpley en tête, qui sera interviewé
le 29 juin par la TV Lybienne dans un décorum de mauvais goût, précédé
d’images de propagande assez phénoménales (où l’on distingue bien les
organisateurs de « claque » en regardant bien sur les côtés des prises
de vues). Tarpley étant suivi de Thierry Meyssan, Mahdi Darius
Nazemroaya (un sociologue canadien complotiste du réseau Voltaire, grand
fan de la sœur A
gnès Mariam de de la Croix et des ses tripatouillages d’images) ,
et Julien Teil. Un Julien Teil qui finira par se désolidariser de façon
assez théâtrale des mensonges racontés par Meyssan proférés
à l’hôtel Rixos, alors fief des soldats de Kamis Kadhafi. «
Un
groupe de 35 journalistes se sont trouvés pris en otage dans l’hôtel
Rixos de Tripoli. Parmi ce groupe se trouvaient Thierry Meyssan et Mahdi
Nazemroaya. Ces derniers ont prétendu tout au long de la prise d’otages
que les journalistes des grands médias internationaux étaient des
espions ayant la volonté de les tuer. Ils ont même donné une interview
sur Russia Today à ce propos. Je démens toutes ces accusations à l’égard
des journalistes présents sur place dans cet hôtel. Aucun d’entre eux
n’avait de mauvaises intentions, ils ont au contraire amplement
contribué à notre libération ». Dans le résau Voltaire, c’était devenu
« Au Rixos, l’ordre a été donné par de soi-disant « journalistes » US d’abattre Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan. »
Ce qui avait mis en danger les « collègues » de Meyssan et Nazemroaya,
accusés -à tort- d’être des espions, dans un pays où l’on tirait déjà
pour un rien
! Au sortir de l’hôtel, les visages montreront
l’exclusion du groupe de Meyssan ,jugé pestiféré par tout le monde. Meyssan
avait joué à l’irresponsable total, dans l’hôtel Rixos, d’où il
commentait des événements qu’il ne pouvait pas voir. Et comme tout ce
petit monde pense un peu la même chose, on se retrouve avec un Pierre
Piccinin, qu’on verra plus tard en Syrie épouser successivement la thèse
des pro-Assad puis des insurgés, venir tresser sur le net des lauriers à
Dieudonné, vu sur scène « invité en VIP », chez qui il ne décèlera «
pas une seule once d’antisémitisme« , bien sûr :
![Salut-hitlerien-8bfae](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_v5Zvn1WjotZi1e0XfRBtB_DcYXarvDvZ74tTl7kqtnIodu8wrkmZlhmXN3jPGm5Vg79SFhOk1_RuyCtjGZAVgPNBBEGzonJUelMiDY7uBg23VrkMY6bWYOPvskkQcYaUNc69e4XgI=s0-d)
Ce qu’oublie de dire Piccinin, alors
juste revenu de Syrie, ce sont les conditions mêmes du spectacle auquel il a assisté :
« selon
le porte-parole du bourgmestre Freddy Thielemans, 700 personnes étaient
rassemblées devant cette salle de spectacle, quai des Usines, à
Bruxelles. Un premier spectacle était déjà en cours. 300 personnes
attendaient d’assister à une deuxième représentation qui devait avoir
lieu à 22h. « Nous avons été prévenus et des forces de police ont été dépêchées sur place, indique-t-on à la Ville.
Une
personne aurait harangué la foule, l’invitant à faire le salut nazi. La
police a dressé un procès-verbal à l’encontre de Dieudonné pour
incitation à la haine raciale. Un PV a également été dressé à l’encontre
de l’exploitant de la salle suite au constat de divers manquements
administratifs. La police avait pris contact avec le gérant de la salle
qui a coupé l’électricité et a ainsi interrompu le spectacle. La Ville
examine les possibilités juridiques de se retourner contre M. Dieudonné
et éventuellement l’exploitant de la salle. » Une photo prise ce
soir-là, Quai des Usines, montrera effectivement des saluts nazis (si
proche de la « quenelle »…) à l’arrivée des forces de l’ordre. A son
retour de Libye, le 2 avril 2011 (à savoir que son séjour n’à duré que 2
jours !), Dieudonné
lance un scoop. Le problème c’est qu’il n’est pas neuf : Salif El Islam, filis de Kadhafin a déjà lancé le pavé dans la la mare le 16 mars,
avant même le voyage de Dieudonné.…
L’argent de la Syrie et Dieudonné
![dieudo_damas-7bf5d](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vH9X3flw4fsIkKFy6BKmfceja0oIImpyWpqboNeb5qJRCig4KecFSKyNEvKyzJUb4rs0zQzsPY-ohY3A82C8FwMhrQYEnevodm4RR0wpr3yputVQ_WKSPeyOcowR-0lTSTm_U=s0-d)
Au
moment ou Piccinin revient de Syrie, on découvre un Dieudonné qui y est
encore. Ce n’est pas la première fois qu’il a été aperçu à Damas, on
l’a déjà vu trois ans auparavant, venu donner un spectacle dans la
capitale le 5 mars 2008, comme l’attestent les clichés de l’ineffable
J-Allain Meynié, toujours prompt à en tresser les lauriers. Il était
invité par Michel Eleftériadés dans son cabaret de Beyrouth, le
« Music-Hall ». Eleftériadés étant un grec orthodoxe, très proche de
Michel Aoun, proche lui-même du Hezbollah (le 4 février 2006 il a conclu
un accord avec
Hassan Nasrallah). En
2006 déjà, on l’a vérifié, le même Dieudonné avait été vu avec Frédéric
Chatillon et l’équipe Soral-Moualek-Meyssan, partis faire la promotion
du régime de Bachar el Assad en échange de… subsides, le pouvoir syrien,
on l’a vu, ayant toujours été très proche et très généreux envers
l’extrême droite française depuis François Duprat. Le lien avec le FN
est vite trouvé : Frédéric Chatlillon est aussi l’époux de Marie
d’Herbais, mais c’est aussi et surtout le gendre de Katherine d’Herbais,
riche conseillère régionale FN, actionnaire (avec son mari) du journal
Minute mais qui est aussi comtesse !
« La
comtesse Katherine d’Herbais de Thun, conseillère régionale
de Picardie, est l’une des deux filles de Marcel Chereil de la
Rivière, grande figure monarchiste et riche promoteur immobilier (le château qu’il détient est
celui de Ferreux-Quincey dans
l’Aube).
La
seconde fille de cet ancien éditeur n’est autre que Cendrine Le
Chevallier, épouse du maire de Toulon. Associée en affaires avec le
propriétaire de l’hebdomadaire » Minute « , Katherine vit dans un
imposant château del’Oise.« Le fameux château, c’est delui
d’Alincourt. A noter qu’en 2001, Katherine d’Herbais assignera son
ex-mari -Pierre-Guillaume d’Herbais pour abandon de famille.
… Au procès on avait appris qu’entre temps d’Herbais
« louait son hôtel particulier de Boulogne pour des films publicitaires et pendant Roland-Garros »…. le folklore de la vieille France, sans doute !
Car chez les d’Herbais, on est de droite. Très à droite, même
![alaincourt-55d6b](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_swkAK-8H96YorCaipRMg5wHJp9u6r1tPwxOtF26kW_xXVyBpyWyXbboyrepQy9-hjLaOXZsvrORHB1oqvDoTJDK6pPxd7CD11TSQpouorDrX_XNVrz9ChT9kmxVmHl-h8=s0-d)
Un
grand château (avec un grand parc) ça permet bien des choses : y
compris des entraînements pour groupes paramiliaires, dirigés par un
gars du futur DPS, dont celui d’un certain Serge Ayoub… A l’époque c’est
Carl Lang, bombardé
« coordinateur DPS de la région
« Grand Est » qui s’en occupait. Les liens entre Lang et Ayoub n’ont pas
disparu depuis. Lors d’une des dernières réunions de « synthèse
nationale », dirigée par Lang, depuis transfuge du FN, Serge Ayoub était
présent. Une réunion où ce jour là « Troisième voie » s’occupait du bar
et de la sécurité (étaient présents ce jour-là Pierre Sidos et d’Yvan
Benedetti, de l’Œuvre française, mais aussi Roland Hélie, Roland Curtet
(du MNR), Robert Spieler (de la NDP), Pierre Vial (de Terre et peuple)
et Jérôme Bourbon (rédacteur en chef de Rivarol) . Avec Lang (qui a été
suspendu du FN le 17 novembre 2008, par le bureau exécutif) comme
responsable du DPS, cela nous ramène en effet plus de vingt ans en
arrière, dans les années 90.
![carl lang](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_t8QdeJ979uGR_35KAchv5HQdCLYtwSweaRongpreSff2mYQYI188bsHjf6YYYnr-P_ltcljzkvZjX0mtZPdLSAPvtv9Qmmpz9o3Sit43cxxPvG5mnmLr6GDVs=s0-d)
«
Le dimanche 15 mars 1992, ils
sont une soixantaine de militants nationalistes à se rendre dans la
propriété d’Alaincourt, dans l’Oise. Celle-ci appartient à la vicomtesse
Katherine d’Herbais de Thun, conseillère régionale du FN en Picardie,
fille de M. Chereil de la Rivière, directeur de La France Monarchiste.
Son mari, Pierre-Guillaume d’Herbais, est alors président depuis 1983 de
la Société d’Études et de Gestion des Régimes Sociaux (SEGRS), et
depuis 1987 d’Europension (« groupement européen de consultants en droit
social et d’actuaires-conseils dont l’objet est d’assurer un service
permanent aux entreprises de la CEE »). D’Herbais est aussi le repreneur
de l’hebdomadaire Minute en janvier 1990. Bref, nos petits rats sont en
de bonnes mains, d’autant plus que le programme du camp est alléchant :
corps à corps (« Si vous enfoncez bien votre doigt, l’œil de votre
adversaire doit pendre par le nerf optique », explique un conseiller
militaire du service d’ordre du FN, le DPS, utilisation de la batte de
base-ball (« Devant une caméra, mieux vaut une bonne fracture qu’une
blessure au sang : si un « gauche » chiale mais qu’il n’a pas de
blessure apparente, les images ne passeront pas à la télé ») et
psychologie (« En face, on va vous insulter, vous traiter de fascistes
et de nazis. Bien que fascistes et nazis ne soient pas des insultes »).
Quelques jours plus tard, lors du meeting de mars 1992 de Jean-Marie Le
Pen au Zénith, Carl Lang, ancien dirigeant du FNJ, salue ses troupes
avec ce qui ressemble farouchement à un bras tendu. Les auxiliaires du
GUD en font partie, aux côtés des skinheads des JNR de Serge Ayoub, mais
cette fois-ci, à l’inverse du meeting de Le Pen à Rouen, le 6 mars, ils
n’ont pas carte blanche pour attaquer la contre-manifestation. Ce qui
ne sera pas le cas à Chartres avec des affrontements extrêmement
violents. » Bref, on est entre amis… de l’extrême droite musclée !
Entre amis en effet : l’une des sœurs de Marie d’Herbais à épousé…
Benoit Fleury, lui aussi au GUD et dont voici le portrait :
« Benoît
Fleury a dirigé le GUD (Groupe union défense) à Assas. Un mouvement
violent créé en 1968 et dissous en 2000, connu pour ses positions
clairement racistes et antisémites. Dans une interview donnée à l’Echo
des Savanes en 1999, celui qui se faisait surnommer “Lord”, clamait son
idéologie “fasciste, au sens italien du terme”, estimant qu’il fallait
“rayer Israël de la carte”, et revendiquant son admiration pour le
national-socialiste belge Léon Degrelle. Benoît Fleury est aussi un
bagarreur. Ce qui lui vaut à plusieurs reprises l’exclusion d’Assas,
pour injures racistes, antisémites et agressions. Il écope même de trois
mois de prison en 1998, pour avoir attaqué d’autres militants d’extrême
droite. » Décidément. Sa nomination comme enseignant de faculté à Poitiers en 2008
avait provoqué un tollé. En
2009, il obtenait son détachement auprès du conseil général de Vendée…
présidé par le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de
Villiers. Au final en 2013 il était redevenu avocat au Barreau des
Sables d’Olonne pour
encenser le travail de Patrick Buisson… on
ne se refait jamais, à l’extrême droite ! Au gouvernement, en 1996,
après une histoire de heurts le e 25 octobre à Monceau Les Mines, o
n semblait laisser faire :
« les
événements de Montceau-les-Mines sont graves pour la République. Dès le
30 octobre 1996, ils ont fait l’objet d’une question au Gouvernement à
l’Assemblée nationale. Il n’y a pas eu de réaction officielle du côté de
la police. M. Claude Guéant, alors directeur général de la police
nationale, aurait simplement dit à M. Michaël Darmon qui
l’interrogeait : « Ce sont des événements regrettables, il faut que
l’on soit plus vigilant pour que cela ne se reproduise pas ». Aucune
enquête de commandement ou enquête de l’IGPN n’a été diligentée à cette
occasion », note le rapport de la commission de l’Assemblée Nationale
sur les événements… Guéant laissant faire le DPS… (déjà !). Pourtant la commission avait «
recensé
38 cas relatifs à des détentions d’armes, qu’il s’agisse de stockage ou
de port (16), d’exhibition (6) ou d’utilisation de ces dernières (16).
Il convient de noter la présence d’armes dans 56 % des incidents
relevés, soit plus de la moitié. » Bref, Guéant savait, mais avait tassé l’affaire : des nervis manipulables, ça peut toujours servir !
Des exercices paramilitaires aux services de « Sécurité »
L’époque a changé, depuis, et il a bien fallu évoluer et se
reconvertir, pourtant. Certains en ont fait un métier. Un fils du
proprio, Albéric d’Herbais (il est aussi vicomte !), fera plus tard
partie d’un société de gros bras dirigée par Axel Lousteau, proche de
Frédéric Chatillon, le mari d’une des filles d’Herbais : leur
particularité, c’est d’être tous issus du GUD. Amusante ironie, le
château détenu par ces catholiques bon teint (et même plutôt
traditionalistes !) avait servi à tourner en 1995 un film X :
« il
serait pourtant dommage d’oublier qu’il y a un an de cela, le château
d’Alincourt, appartenant à cette même comtesse, fut le théâtre de
sulfureuses scènes de film X. A son insu, cependant, puisqu’elle
remporta le procès qui s’ensuivit. Elle affirma même sans rire qu’elle
allait « faire bénir cette maison ». Le
château a finalement été vendu le
1er janvier 2009 par
les d’Herbais (pour 4,57 millions d’euros ; mais il la famille avait
accumulé plus de 2 millions de dettes). Mais après certains problèmes
inattendus sont réapparus chez le nouveau propriétaire. Car pour
rénover le château, on avait trouvé chez les d’Herbais une méthode bien pratique qui avait posé problème lors du rachat :
« comment ne pas oublier que
les anciens propriétaires étaient des membres très actifs du FN.
Mme d’Herbais ayant été sur les listes FN pour le Conseil régional de
Picardie …Ils avaient loué les espaces pour les chalets et mobil homes afin
de financer leur achat (du château) et les nombreux travaux.
Maintenant, il n’ y a plus besoin de ces sources de financement, donc on
peut jeter ! Non seulement les riches vendent aux riches, mais ils
reconnaissent les « valeurs » de leurs acquéreurs« . Les méthodes utilisées par le nouveau proprio (Alain Duménil un financier plutôt « expéditif »,
![tabatha_cash-03e40](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sGqIcPGx0HqNKkHRM3CqPaI1_JRNMKSOBS_55NodarFk5_KNQpzWbx0HyvnwvdafO0bcbEwb918qiAhdIv_3Eev-mziaolkDBJ5oC45z67IpP-Zr3aUIAa1NKuTyOp3mBh_3A=s0-d)
lorsqu’il gère des entreprises, propriétaire du
Théâtre de Paris) avaient été
jugées il est vrai aussi un peu… cavalières. On
n’avait pas beaucoup vu à ce moment là l’ancien défenseur des démunis
Dieudonné, ni le voir beaucoup se bouger pour aller aider
les familles qui avaient alerté le DAL, pourtant. Détail à retenir : le film X tourné à Alincourt s’appelait
« Les Visiteuses »,
c’était le remake porno du film de de J.-M. Poiré qui avait si bien
marché en France en 1993 Son réalisateur, Alain Payet, connu sous le
pseudonyme évocateur de « John Love », avait récolté avec lui un « Hot
d’Or » à Cannes… En 1995, Payet réalisera aussi «
Le cul bien fendu de l’infirmière » (quelle
poésie !), ou on apercevait un dénommé Hervé-Pierre Gustave, qu’on
appellera vite « HPG ». L’autre concurrent alors s’appelle « Old Nick ».
Il découvrira plus tard d’
autres starlettes aussi peu vêtues; tout en lançant un magazine web
beaufisant au possible (« l’Organe », on y reviendra un peu plus loin).
Le « hot’ qui mène à Ayoub
![tabatha-2f428-2-352ce](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_v6lRkwBjpJLeVgUutU6Tb4CoPSX3WQaZdtyqvr2FDwZ_wCQhQQiqRsYE_y38aR9IsKkBeNNpb5_Pj1ijDsbZkLW_c1oP-KWg71Vs8VkT93CmPVRML5CVKNlbgExWuqp8-ij3S3zpE=s0-d)
La « sorcière » du film qui y faisait plutôt une simple apparition,
dans son absence de costume habituel, s’appelle Tabatha Cash, elle avait
pour vrai nom Céline Barbe (elle se fera aussi appeler Celine Duval,
Julia Sow, Lydia Celine, et Tabitha Cash). Née le 27 décembre 1973 d’une
mère italienne et d’un père vietnamien, alignant un peu plus de vingt
ans au compteur lors du tournage, elle faisait alors du film X depuis
deux ans à peine mais avait fait durant la période un nombre important
« d’apparitions », où sa plastique avait été saluée (davantage que ses
talents de comédienne, on l’imagine !). Elle a fait auparavant une
rencontre, et quelle rencontre en effet ! «
En 1994, Batskin se
range. Il dissout les JNR, se laisse pousser les cheveux, intègre une
bande de bikers (les Hell’s Angels), reprend ses études et s’envoie en
l’air avec la pornostar Tabatha Cash. Il monte aussi deux boutiques à
Paris (insignes, fanzines et fringues). « Moi, honnête commerçant turc », disait-il alors. Batskin sèche le défilé du FN du 1er mai 1995 en marge duquel des skins de Reims noient dans la Seine Brahim Bouarram ». En
réalité, c’est dès 1990, à 17 ans, que Cash aurait rencontré Ayoub qui
en avait alors 27. Ayoub sortait à peine de sa période « skinhead »,
pendant laquelle, par exemple, il avait défilé à Paris sous le nom
infect des « Amis de Barbie », entendez par là … de Klaus Barbie,
affichant des tendances nazifiantes évidentes (il imprime aussi une
feuille de chou « skin », « Le côté obscur » où apparaît son ami Régis
Kérhuel).
![cote_obscur_](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vet7Jaoy-RP_kubpB_ALIUwbuJincU6GgUH4AkEsqvZpYYhj7SVpFA4adTfGA4VIkCwudzEwZsEuP7CMtLmCyKyiuRX09vph_0cHPKbXQY9Bg6r8CHXQImzhq2JAc=s0-d)
Il
exercera visiblement une influence « politique » sur elle : la belle se
faisant alors tatouer sur le sein droit le symbole des trois 7 de
l’AWB, le parti néo-nazi de Terreblanche en Afrique du Sud ! Elle le
fera plus tard recouvrir par une rose… Ah tiens, quel curieux hasard !
Si on résume, en 1994, dans la propriété d’Alincourt de Pierre-Guillaume
d’Herbais Ayoub et ses potes s’entraînaient donc à jouer les gros bras
pour les manifestations du FN, et dans la même propriété l’actrice X
faisait un film porno. Et les deux se connaissaient déjà. Qui donc avait
choisi le château comme décor, voilà qui mérite réflexion en effet !
Tout cela sous les fenêtres de la fille d’Herbais, Marie de Thun, née en
1972… et de son mari… Frédéric Chatillon, grand copain d’Ayoub, sa
belle-mère affirmant qu’elle n’était pas au courant de ce qui se passait
dans ses propres murs ! Impossible à croire pourtant que les d’Herbais
avaient pu ignorer l’existence de ce tournage !
Le DPS, une véritable milice
![charlie_solution copie](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tQ8ZKWzStgUVxXE2uVzcvVpvNcAUKNocvDgDHk-5grWQEqyS1aBOslKYGh9jFMYyjar6jbobFbbi-Q_Q6NswN91tebzUmRLyQF0KHSD_7KzsBJmZCtb9oKG4HTB8U-_HXlvAiwkP_N=s0-d)
En
1997, au moment où Dieudonné parle encore du « marabout borgne », Serge
Ayoub est bel et bien intégré comme supplément du DPS. Un organisme
alors perçu clairement comme étant une milice… armée composée d’ex
militaires ou de repris de justice comme le dira un de ces membres :
« nous sommes tous des ex-combattants aptes
à sauter en parachute et à tirer. La plupart ont participé à des
conflits, au Tchad, au Centrafrique ou au Liban. Au FN, Il y a beaucoup
de paranos : on nous répète que nous sommes mobilisables 24 heures sur
24 en cas de subversion intérieure et que nous devons être capables de
renverser un gouvernement en 48 heures si Le Pen se fait descendre.
L’autre fantasme, c’est le Bétar. On se prépare à la guéguerre contre
lui. Entre nous, on s’amuse à se surnommer les « Pompiers du Reich » et
on se salue par de petits Sieg Heil ! ». A part ça, ils ne seraient pas admirateurs aussi d’Hitler ! A la question êtes-vous une milice, l’échappé avouera :
« tout à fait, une armée parallèle,une
petite légion au service d’un parti. C’est le troisième oeil du FN.
Comme toujours, il y a un président, Le Pen et je pense qu’il ne
contrôle pas tout ce qui se passe au DPS , un « premier ministre »,
Mégret, et un chef des armées : Courcelle, chez nous. Et nous menons des
opérations un peu spéciales » Spéciales ? » L’auteur ne s’étendra pas.
Une milice qui recrute large semble-t-il : le casier de ses recrutés n’est pas toujours vierge. «
Officiellement, oui. Mais 80% des ex-combattants qui encadrent le commandant Courcelle sont d’anciens taulards ». Une milice entraînée :
« On
a une salle de sports au « Paquebot » (surnom donné au siège du FN
situé à Saint-Cloud, ndlr) avec un équipement complet : sacs de sable,
gants de boxe, appareils de musculation. Il y a aussi des groupes qui
partent s’entraîner au tir dans les bois, comme la forêt de
Rambouillet ». Et des gens…. armés. A la question Le FN vous fournit des armes ? il sera répondu : «
Non.
Une note de service stipule même qu’elles sont interdites. Mais chaque
type a son sac perso. Les mecs peuvent avoir des armes dedans, des 9 mm,
des 38″ J’en ai vu ». Et le reste du matériel ? «
On a des
goliaths, c’est-à-dire des mini-bombes lacrymogènes de 50 cl pour
arroser en cas de problème, des matraques, notamment des matraques
télescopiques qui tiennent dans la poche d’un blazer, des gants plombés
qui pèsent 400 grammes et des gilets pare-balles. Plus l’équipement des
opérations de force de frappe ». Voilà qui n’était guère rassurant.
Guère rassurant non plus quand on analyse des photos récentes de
l’entourage de Dieudonné, qui, je le rappelle, affirme avoir croisé
« récemment » Serge Ayoub « qu’il « ne connaissait pas », selon lui. Un
mensonge vite balayé par des fureteurs qui ont retrouvé comme « gros
bras » de sa protection rapprochée le second de Serge Ayoub, trahi par
ses
tatouages siglés « JNR sur la tête !!!
Ayoub comme supplétif du DPS du FN, sur une liste… pro-israël !
Le rôle des gros bras skinheads dirigés par Ayoub est à l’époque simple : celui de servir de paravent au DPS en cas de grabuge.
« Toujours
en contact avec Carl Lang, à cette époque toujours au FN, Batskin et
ses troupes sont employés par le parti frontiste, entre 1992 et 1994,
comme supplétif du DPS. tout comme le GUD dirigé alors par Frédéric
Chatillon.. Les JNR et le GUD avaient pour rôle de faire la chasse aux
contre-manifestants lors des meetings, sans engager la responsabilité du
FN ou du DPS comme au meeting du Zénith à Paris en 1992. Ce jour-là
Carl Lang avait salué les troupes supplétives du SO le bras tendu, avant
de les lâcher dans la rue contre les antifascistes ». C’est dans ce rôle trouble que va se jouer un événement marquant :
»quelques
temps plus tard, lors d’un meeting de Carl Lang à Saint-Ouen-L’Aumône,
Batskin débarque avec sept membres de sa bande et un chien pour venir
épauler les membres du DPS présents ce soir-là. Le 7 mai 1994, Ayoub et
les JNR participent à l’organisation, aux côtés du GUD, d’un
rassemblement anti-américain, pour protester contre la célébration du 8
mai 1945. Lors de cette manifestation, interdite par la police, un
membre de l’Œuvre française trouve mystérieusement la mort en tombant
d’un toit. C’est l’occasion pour toute la jeunesse nationaliste, du FNJ
aux skinheads, de se retrouver au sein du Comité du 9 mai créé par Chatillon. À cette occasion, la boutique d’Ayoub, le Dark Lord, est fermée administrativement ». ![touze_stop-e40ac](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uMsARdX175-l0RKtVPttQm6y0_YP6vclCEKyJylTO8cf0lujtw6XSDJ6ru3xoEgK5RfumA0YrJdanoX7OynlvctNAh5toXyFHjuXBdUxStvOXw8sx5CuvfF3XLVo92xTP9=s0-d)
En fait, Chatillon avait
repris le défilé des Skinheads d’Ayoub...
Ce qui montrait que les policiers avaient fait le lien entre les
heurts… et Serge Ayoub. Frédéric Chatillon, grand copain de fac de
Marine Le Pen chapeautait donc toujours l’activité du gros bras
reconverti en vendeur de vêtements ! Un Ayoub qui a aussi tâté de la
politique, il est vrai :
« Batskin garde le contact avec les
formations politiques nationalistes traditionnelles. En 1993, il se
présente aux élections législatives dans la 11ème circonscription des
Hautes-de-Seine, à Bagneux-Montrouge, sous les couleurs de l’Alliance
Populaire de Jean-François Touzé et Roland Hélie, un mouvement dont le
financement est assumé en partie par le la droite parlementaire. (L’AP a
d’ailleurs été l’occasion pour plusieurs anciens skins nazis de refaire
un peu de politique). Ayoub obtient 0,17 % des voix… » Touzé, ancien adjoint de JP Stirbois, reviendra plus tard au FN après l’expérience de l’AP comme animateur de la cellule «
Idées, image et communication » lors de la campagne présidentielle de
Jean-Marie Le Pen en 2007. le le 26 septembre 2008 il avait lancé sans trop de succès la «
Nouvelle droite républicaine »
qui tiendra à peine 2 ans. Rappelons qu’il est favorable aux USA et à
Israël… ce qui explique ses dissensions régulières avec le FN… De
lourdes rumeurs traînent depuis longtemps sur un financement de l’AP par
les réseaux de droite de Charles Pasqua. Ayoub aurait donc été aussi
pro-israélien durant sa courte vie politique…. ce qui devrait beaucoup
plaire à Dieudonné, qui le trouve si charmant aujourd’hui !…. le 2 juin
2008, on retrouvait tous ses « ténors » droitiers , plus ou moins ratés,
rois des scissions diverses, devenus entre temps « Nouvelle Droite
Populaire », lors d’une réunion anti-islam où figurait aussi Pierre
Vial, président de « Terre et Peuple », et Bernard Antony, Président de
« Chrétienté Solidarité »… ce qui aussi devrait plaire à Dieudonné, et
beaucoup moins à ses amis déclarés « musulmans » depuis leurs séjours en
Iran (ils y étaient déjà, au même moment)… Des contradictions à la
pelle, voilà ce qu’on trouve dans ce marigot… !!! Lors de la réunion, en
prime, les stands affichaient de bien étranges publications, dont
« Flash » le magazine de Soral aux côtés d’ouvrages négationnistes..
Tellement à droite…
![d_herbais-859ef](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sS9-Zx5WIz9uH3bebnEODqEKDsWhyw2DxOTi7zfAj7Ox-1lO5EUMptRl9IQG8IXnymuT9RISV-Z-b3Y5cjGZ4JwPqzDxv3WaK4tURUUYchd7iikwuG2s2fv4FvRB_boUQ=s0-d)
On retrouve bien plus tard la fameuse Marie d’Herbais, de son vrai nom
Marie d’Herbais de Thun, l’épouse de Frédéric Charillon, donc, comme candidate FN à ses heures (elle a été récemment tête de liste FN à
Savigné l’Evêque,
dans la Sarthe).
Mais elle est aussi et surtout chargée de la com’ de Jean-Marie ! Elle a
aussi d’autre liens assez particuliers : le créateur du site
FdeSouche, par exemple, pas vraiment réputé pour être un site de gauche, Pierre (Joris) Sautarel, qui a aussi été l’ancien
webmestre du site du
Front National a aussi été le suppléant de Marie d’Herbais, candidate lorsqu’elle s’était présentée aux
élections législatives de 2007 dans la
deuxième circonscription de Seine-et-Marne. En 2008, lorsque
Fde Souche organisera sa
« French Pride », un
pot réunissant une centaine de gens du web d’extrême droite, dans un
bar parisien : c’est dans le Local, celui de Serge Ayoub bien entendu
(on y verra Marine LePen) !
![plume-1cf6c](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vDn6169E0blwp69O7574lIP4Ogt5ylPTjh7KxvRqFTo9yjqh579v0HBs4EC1brbirE0FIFO7cOYQbCZLZmUHqLOI1TDBuVljlg_w6lcWf_MJye4WPM6CqlsPXdBg=s0-d)
Selon Fourest
»c’est
l’une des meilleures amies de la présidente, attachée presse au FN, qui
ne cache pas sa fascination pour la dictature sanguinaire de Bachar el
Assad ». C’est elle par exemple qui se chargeait du « journal de
bord » de Jean-Marie Le Pen sur Internet. Chargeait, car elle a été
débarquée en février dernier, à la suite d’un gros conflit… avec la
fille. Ou plutôt son compagnon, vers qui converge bien des critiques en
provenance du vieux carré des supporters du père : le FN est un panier
de crabes, et dedans il y a des jeunes et des moins jeunes, et de bien
étranges rivalités, d’Herbais ayant indiqué sur son Facebook en vouloir
des gens qui l’auraient éloigné de son « amie ». Pour ceux qui ne
sauraient pas à quoi ressemble la dame, ils peuvent toujours se fier à
une photo restée célèbre : celle où elle tenait sur ses genoux la non
moins célèbre « Plume », dernière née (à cette époque-là) chez les
Dieudonné. En arrière plan du cliché, on pouvait apercevoir Jany Le Pen,
mais aussi l’artiste en pleine conversion avec le « menhir ». Fils de
bretonne parlant à un breton, en quelque sorte, ils semblaient avoir
bien des choses à se dire….
On trouve de tout chez les d’Herbais (enfin toute la droite)
![kerestat-roscoff](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tiiDCQEjVei_3mECS_tuffTHJykOw9CbQjFOuIYNpU5TwYG-R_xz5KRYNsupgeHb-dE5gcKKKurScWaefWiQAfJVK5wfXnI3TOLqb-kMiNg4KgzIfxxBu-lo7B-tvVe7A=s0-d)
Dans
le jeu des 7 familles d’Herbais, on trouve aussi Renaud. Beau cas
aussi, celui-là : à 70 ans, il s’est inscrit sous l’étiquette des Verts à
Roscoff en févier 2011 pour les pour le canton de Saint-Pol-de-Léon (il
y avait fait 14,32%, terminant en 3eme position). L’année précédente il
avait fait la une des journaux locaux pour la défense du cimetière
marin :
Un « outrage », pour Renaud d’Herbais, qui, comme toute sa
famille depuis des siècles, est né sur ce bout de Bretagne, et qui
entend bien, comme ses ancêtres, y connaître le repos éternel. « Dans
cette tombe repose François-Xavier d’Herbais, né en 1735, explique-t-il.
Il a eu le bras emporté par un boulet lors de la guerre d’indépendance
américaine ! Dans celle-là, on trouve ma tante Marie, Mimi dans la
Résistance, décorée par le général de Gaulle. Les d’Herbais ne sont pas
les seuls illustres « résidents » du Vil. La tombe d’un pilote
néo-zélandais, Frank William Stout, « mort en mer pour la cause des
Alliés le 18 juin 1944 », est inscrite au recensement des tombes du
Commonwealth. » ajoutait l’article. Ce qu’oublie de dire d’Herbais,
c’est qu’il avait aussi croisé Bob Dénard dans sa carrière. En réalité,
c’est lui qui avait introduit l’idée dans la famille de gérer un
château avec les revenus d’un camping…
« Tel un capitaine Haddock dans
son Moulinsart, l’ancien capitaine au long cours, un temps compagnon du
mercenaire Bob Denard, a ouvert le parc de son manoir du XVéme siècle,
Kerestat, pour officiellement financer des travaux sur le bâtiment
hérité de ces ancêtres » avait-on pu lire sur un blog. Chez
![camping kerestat](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vvDaztsfL573SsY2pEZwuygPm53oklqADbV-Ixxp6iS7eklH1Z-q8K1SwruCkCF_dYAJnU6JxMYlkPiyl-kepsMGKZOHgJqEmQATY3NsVLZXdXqJxyfV_90JUtm8S5WXpw=s0-d)
Guillaume d’Herbais c’est autre chose : il avait été reconnu coupable
d’abus de biens sociaux en 1994, et condamné à 2 ans de prison pour abus
au détriment d’une caisse de retraite (et 50 millions de francs de
l’époque de détournés). On trouve des d’Herbais dans le Nord de la
France et en Belgique, comme ici sur ce faire part de décès du
« messire » Hubert, Comte de Grelle, époux de Katherine Chéreil de la
Rivière… où l’on peut apercevoir le patronyme complet des d’Herbais :
c’est d’Herbais de Thun d’Avine.
« Plume » sur les genoux d’une fervente admiratrice de Léon Degrelle
Cette fin de cérémonie de baptême avait eu lieu chez Jany Le Pen à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et nom dans la grande
propriété de Montretout,
à Saint-Cloud (dans les Hauts-de-Seine, avec ses 4 670 mètres carrés de
verdure) acquise on le sait auprès de la famille Lambert grâce à
plusieurs testaments successifs de l’héritier de la fortune des
cimenteries du même nom. Libération avait écrit à son propos
:
« les conditions dans lesquelles Le Pen a hérité de la bâtisse en 1976
sont célèbres : un richissime cimentier, éthylique et désoeuvré, Hubert
Lambert, noyé dans l’alcool et les médicaments à l’âge de 42 ans, la lui
a léguée parce qu’il voyait en lui le sauveur qui allait restaurer la
royauté… Avant de pouvoir jouir du magot, le patron du FN a dû affronter
une procédure judiciaire, puis négocier, à l’abri du regard des juges,
avec un cousin du défunt ». Et Plume, la baptisée, avait été sauté
sur les genoux de dame d’Herbais, une comtesse moderne (elle utilise à
fond Twitter comme on peut le voir ici sur ses
effarants commentaires) mais qui est aussi une grande admiratrice de Léon Degrelle, dont elle parle (sur Twitter) en ces termes :
« à celui qui fut comme un père pour moi »… et admiratrice tout autant de Robert Brasillach, fusillé pour collaboration…
Un Degrelle ainsi résumé dans l’Express (retrouvé par un
internaute vigilant) : l’Express : «
cet
orateur au verbe haut, sorte de Le Pen d’avant guerre, a fait trembler
la Belgique, en 1936, en envoyant deux dizaines de députés de son
mouvement conservateur catholique, Rex, au Parlement. Pactisant avec les nazis pendant la guerre, il termine à la tête de
la légion antibolchevique Wallonie, qui mène d’effroyables combats sur
le front de l’Est, au côté des Waffen-SS. Blessé quatre fois, Degrelle
en réchappe, est félicité en personne par le Führer et, dans la nuit du 7
au 8 mai 1945, survolant l’Europe en liesse, parvient miraculeusement à
sauver sa peau à bord d’un petit avion qui vient mourir sur une plage
espagnole. Il refait sa vie sous Franco, relaie très tôt les thèses né gationnistes
et accueille des skinheads de l’Europe entière, trop heureux de se
laisser photographier à côté du Volksführer en grand uniforme »… il n’y a pas, elle commençait fort dans la vie la dite « Plume », avec de tels godillots de plomb !
![(*)](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vkAqAkCgZem5Qmk70P1vTdfQyfapuwiM-7MwWxMmzEO4dJaeJIBLjlOL7qPR6xz4dCXioOt6MGxXBhBMPjLgBt-N9TocfpMRBbXxRJIhq3P4zy0QPe4qvREDe1TWvbtRt4jPy9iafB1K8Hjg=s0-d)
«
On
trouve aussi « Flash », le nouveau journal du même Randa et de ses amis
nationaux-sociaux, Alain Soral et Christian Bouchet. C’est deux-là sont
pourtant des proches de Marine Le Pen, la « normalisatrice » du Front
national de son papa ! Une personnalité détestée chez les piliers de
« Synthèse nationale ». Insupportable sur le fond mais aussi
sur la forme tellement les couleurs et la charte graphique font mal à la
tête : « Flash », est un journal qui porte bien son nom. Les éditions
du Lore sont également présentes. Cette maison d’édition est très versée
dans tout ce qui touche aux SS (les troupes d’élite du nazisme, pour
rappel), à « Mein Kampf », à l’occultisme, à l’ésotérisme, aux
indo-européens… Egalement là, un stand aménagé pour la pathologique
revue négationniste « Révision » (celle d’Alain Gionnet !)
. ![NEGAT reflexes](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_t0IPnN8UkQ2tM8-4M5774aoNwP6VaB1VeCX047nyp_8wwwDvuZlJYbqedeMclxDCLdyrloELBR12fG94cDV1Ui_GQKiBA9gYR61FMt1c4DCQWKTR_KIUdLqlDlPeSnFw=s0-d)
Mais c’est à la Librairie du Savoir (sise à Paris XIVème) que l’on se répand ouvertement en propos néga
tionnistes abjects, que l’on
fait l’apologie de Vincent Reynouard, le propagateur négationniste
français exilé en Belgique et condamné en juin à un an de prison
ferme. Reynouard vit aujourd’hui en clandestinité. A ce stand, des
conseils sont donnés aux petits jeunes présents pour naviguer sans peine
sur les sites voués à la négation du génocide des Juifs commis par les
nazis. Curieusement, dans son compte-rendu, Hélié oubliera de préciser la présence de ces idées et publications… Parmi
les tendances présentes, la seule formation officiellement présente est
la NDP, dont « Synthèse Nationale » est un peu devenu l’organe
officiel, ce qui est révélateur de la vitalité du parti. On notera tout
de même la présence de Claude Hermant, ancien barbouzard et leader de
Terre Celtique. Cette association du Nord de la France s’est alliée aux
Jeunesses Identitaires et a ouvert en 2008, dans la banlieue riche de
Lille, un local identitaire, la « Maison du Peuple Flamand » (Het Vlaams
Huis). Véritable base arrière de formation politique et sportive
d’extrême droite, elle est aussi fréquentée par les Belges du mouvement
Nation. » L’auberge a été fermée depuis et la tentative d’Hermant de s’installer ailleurs un fiasco total…
Parmi les ouvrages vendus ce jour-là, une réédition infâme, sortie l’année précédente chez Lore d’un ouvrage de 1955,
»Vérité réconciliée… pour la Milice, justice ! » avec un nouveau titre moins « polémique »
(« Pour l’honneur de la Milice » ) :
c’est le livre d’Emile Raybaud qui a été à le chef d’état-major des
Francs-Gardes, en février-mars 1944 pour aller combattre les maquisards
des Glières de Haute-Savoie ! Fin décembre 1944, il avait été nommé
responsable du Waffen-Grenadier-Regiment der SS 58, devenu
Hauptsturmführer, il prendra la direction du régiment de marche de la
division Charlemagne et sera décoré de la Croix de fer 1ère classe après
avoir été blessé. Condamné à mort par la cour de justice de
Haute-Vienne en 1946. il avait été gracié et même libéré en 1951… Détail
à savoir : l’ex-directeur de la librairie révisionniste Ogmios, située
au 10 rue des Pyramides, qui avait été le siège du PPF de Jacques
Doriot, celle qui avait reçu un chèque de 120 000 francs de Walid
Gordji, de l’ambassade d’Iran, s’appelait… Frédéric Chatillon (chez lui
c’est en effet une vieille histoire, comme le montre l’extrait suivant
rappelant une perquisition de la police en 1994 :
« Mains sales… Après
Chatillon lui-même et ses petits copains, c’est au tour de sa société,
Riwal Communication, de connaître les délices de la perquisition. Créée
en mars 1985 avec un capital de 100 000 francs, elle a pour principales
activités le conseil en communication, le marketing direct, l’édition de
livres et de revues et la vente par correspondance. Elle était à
l’origine domiciliée 6 rue Saint-Bon (Paris IVe). Un an plus tard, la
société a déménagé au 10 rue Laurent Pichat (Paris XVIe), son adresse
actuelle. Le gérant de la société est Axel Loustau, avec pour associée
Marie d’Herbais. Parmi les actionnaires de Rivoal on retrouve : *
Chatillon et sa femme Marie d’Herbais (260 parts à eux deux) ; *
Anne-Christine Delaunay, soeur de Chatillon, à qui il a vendu 260 parts
en septembre 1996 (sur les 470 qu’il possédait auparavant) ; * Axel
Loustau (240 parts) ; * Thomas Lagane (240 parts). Entre autres
productions, Riwal maquette la lettre d’informations d’Emmanuel Ratier
Faits & Documents ainsi que quelques numéros du journal municipal de
Marignane. Par le biais des Éditions des Monts d’Arrée, créées en août
1995 et rattachées à Riwal Communication, Chatillon diffuse deux livres :
le premier, Les Rats maudits, raconte l’histoire du GUD depuis sa
création, le second décrit la république fasciste de Salo, créée par
Mussolini vers la fin de la guerre. Le texte de présentation de ce livre
a été rédigé pas un « expert » en la matière, l’ancien Waffen SS
Christian de la Mazière, qui fut un temps directeur de publication du
Choc du Mois. À l’issue de cette opération, les policiers auraient saisi
des armes à feu, des armes blanches, de la littérature antisémite, des
manuels de fabrication d’explosifs. Mais, plus intéressant, nous avons
découvert de notre côté que les fameuses affiches pro-Hamas et
révisionnistes collées par le GUD ont été payées et fabriquées à Damas,
avec l’autorisation du Ministre syrien de la Défense, le général Tlass.
Les premiers contacts entre Chatillon et Tlass datent d’octobre 1994 :
Frédéric Chatillon, lors d’un séjour à Damas, aurait rencontré le
général pour discuter de l’aide que celui-ci pouvait apporter à son
mouvement. À son retour en France, le leader du GUD fut interrogé par
les services spéciaux français sur les raisons de ce voyage et sur ses
contacts avec les autorités syriennes. Par ailleurs, en plus des
affiches, Damas finance très largement l’édition par Chatillon et ses
petits copains de textes révisionnistes qui sont ensuite traduits en
arabe et diffusés au Moyen Orient : L’Holocauste au scanner de Jurgen
Graf, Les Mythes fondateurs de la politique israëlienne de Garaudy,
Critique de la Raison juive occidentale de David Warlet (cf. article sur
Réfléchir & Agir aux pages suivantes)… Tous ces textes ayant pour
particularité d’avoir été traduits par la même personne, Jawad Bashara,
qui participa également à l’écriture du livre de Warlet (cf. infra). …
et tête Baas ! Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Syrie
finance les activités de l’extrême droite française. Dans les années
1970, François Duprat, un des théoriciens du FN, avait reçu des fonds de
pays arabes, dont la Syrie, pour la création de son comité de soutien à
la Palestine ainsi que pour la diffusion des premiers écrits
révisionnistes connus, comme la version française du livre de l’anglais
Richard Harwood Did six million really die ?. » On revient au départ, avec Duprat !
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