Très vite, les propos confus de l’humoriste prennent comme
sujet principal la Traite des Noirs, un sujet historique constamment mis
en parallèle chez lui avec le traitement de la Shoah dans les médias.
Une comparaison qui n’a pas de sens en elle-même ; mais dont on découvre
vite l’origine chez lui en remontant à ses lectures, qui sont toutes
anglo-saxonnes. Dieudonné, totalement inculte en histoire (ce que
révèlent ses interviews), est allé puiser sur Internet les informations
capables de répondre à son questionnement. Sans s’apercevoir que tout ce
qu’il puisait provenait d’écrits néo-nazis, présents essentiellement
aux USA. Le voilà parti en croisade sur de bien mauvaises bases,
réclamant à cor et à cri que l’on parle davantage de l’esclavage dans
les livres d’histoire, sans s’apercevoir que le sujet avait déjà été
déjà traité (avec plus ou moins de bonheur, on l’avoue sans peine, avec
le « Commerce Triangulaire » (1)), et ce bien avant que l’on ne parle de
la Shoah ou du régime de Vichy, et de la Collaboration, qui seront
longtemps occultés dans les ouvrages des élèves. Historiquement, l’homme
est à côté complètement de ses pompes, toujours influencé par des
projets à l’orientation historique aussi légère que ses propres
connaissances sur le sujet. Il bénéficiera dans cette croisade de l’aide
d’altermondialistes, eux-mêmes incapables de s’apercevoir qu’ils se
nourissaient d’un site internet présenté comme tel et créé en fait par
l’ex leader du Ku-Klux-Klan. En ce sens, le comique s’est fait mener en
bateau, ou plus exactement en pirogue, voire en barque. Une barque menée
par des extrémistes de droite, qui se sont aperçus avant lui de la
puissance que pouvait exercer l’Internet sur l’opinion publique, lassée
des médias dits « mainstream ».
La traite des noirs, ou l’incompréhension historique chez Dieudonné
![Unknown-30-f5a59](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uji7vn1546PKxnkx_bEDPi__vLMaex3AQdXYB6nH6eA7UeWIggT9qvydqY_Rq5ejUf7I_9UKWzQzim8cdQwd8bDQWiOA0qHKMoBebl4_haF9XVbtLb4HE8CznDFTXk5k1u=s0-d)
Sur
la traite des noirs, cela va devenir assez singulier chez lui à faire
de tous les juifs… des négriers. On a du mal à comprendre pourquoi chez
Dieudonné : noir de peau ; il s’imagine la victime lointaine du
judaïsme, peut-être bien (son cas étant en ce cas psychanalytique) ! Son
explication confuse des faits « historiques » dont il parle vont en
fait nous renseigner sur ces sources, extrêmement révélatrices sur d’où
lui étaient venues ses idées brunes. C’est à Beur-FM qu’il va tenter
tout d’abord d’expliquer ce que lui-même a retenu de l’histoire
« il y a eu des Juifs négriers, mais ça, il s’en sont foutu mais plein les fouilles avec le commerce des Noirs. » Ce qui semble un peu confus et fort… succinct., aussi ajoute-t-il ce jour-là dans la foulée, que la
« communauté juive, notamment aux États-Unis (idem) », avait «
quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux ».Première
nouvelle : historiquement, on a davantage cité la bourgeoisie naissante
bordelaise ou nantaise des grands armateurs, mais bon, on se dit qu’il
doit être aussi bon en géographie que les infographes de CNN, qui
sait. Puis il se reprend et cite «
Un certain M. Lopez, Abraham
Lopez. Il y avait, euh… c’est l’histoire, c’est historique, c’est comme
si vous… il n’y a pas de discussion (même source). » Et pourtant
que si, il y en a, car le récit de Dieudonné est bien plus que
fragmentaire. Visiblement, il a lu en travers : l’homme s’appellait
réellement Aaron Lopez et il était… portugais, s’appelant même Duarte
(Edward) au départ, et était effectivement juif et marchand d’esclaves.
Un parmi les centaines répertoriés qui s’adonneront au trafic à Newport
notamment. Arrivé en Nouvelle
Angleterre en 1752, il avait d’abord commencé un commerce de
chandelles faites à partir de
blanc de baleine appelé « spermaceti » (un organe situé dans la tête du
cachalot). A partir de là, il s’était mit à vendre de tout dans son
comptoir ; des fournitures diverses, des planches et des haches, du
poisson salé… et des esclaves, alors considéré comme simple main d’œuvre
à négocier ! On est loin du compte des juifs tous négriers présenté par
Dieudonné qui ignore totalement l’existence d’un négrier juif français
, David Gradis (d’une
famille elle aussi chassée du Portugal !), pourtant davantage connu ici
qu’Aaron Lopez ! Preuve que ses sources n’étaient pas des historiens
français, et c’est bien là la faille chez le comique !
Ignorance totale de la traite côté Français
![grou-9abe3](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tmGAIDrF9pE25o0Z5Zp8Izuh4h6ggyF5XFCv9PnI2hPk9fyXhbd8xlj29W5eDVe7iFjaV0sFIn5_7y8cu83dA_YYaoXv3mtdkDsiigHB0yah5SRbi1B94iB_CY=s0-d)
Car
Gradis, mais Dieudonné l’ignore sans doute, avait reçu en 1763, de
Choiseul, le ministre de la Marine le monopole du commerce des
possessions françaises d’Afrique occidentale. Ce que Dieudonné aurait dû
savoir : c’est en effet lui qui avait acheté l’île de
Gorée, puis
Cayenne et les
Antilles !!! Pourquoi donc ainsi ignorer le français Gradis ou le négrier
Guillaume Grou (à Nantes) et
lui préférer un américain inconnu par ici ? La question mérite
réflexion. On n’a jamais entendu non plus Dieudonné parler de Delgrès,
par exemple et de sa
lutte contre l’esclavage (il
s’était fait sauter plutôt que de se rendre, en voilà une figure
emblématique !). Or on découvre vite une raison fort particulière :
certains nient la participation de l’île de Gorée à la traite des noirs,
phénomène pourtant historiquement prouvé. Et qui se permet de le
faire ? Ne cherchez pas bien loin : il s’agît bien entendu d’un
négationniste, bien sûr, que connaît très bien pourtant Dieudonné :
« Je ne suis pas d’accord avec toutes ses thèses », déclare Dieudonné dans le Journal du Dimanche, «
il nie par exemple la traite des esclaves organisées depuis l’île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c’est la liberté d’expression qui compte.« En
somme, Dieudonné ne retient qu’un seul négationnisme, chez Faurisson :
celui à propos des juifs, mais surtout pas celui à propos des noirs de
Gorée ! Comment peut-on autant se contredire sans paraître ridicule, à
force ? Il cite plutôt un juif américain comme responsable et non des
négriers français, pourtant eux-mêmes installés à Gorée !
Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà …ou
Dieudonné la girouette ? Ou le négationnisme à sens unique, plutôt,
chez lui serait-on tenté de dire ! Dieudonné n’a que fort peu de
connaissances historiques, et c’est bien là son problème. Comme il le
dira plus tard dans son spectacle « Mahmoud »
« Je ne conteste pas la
shoah. Je la trouve mal retranscrite. L’Histoire, c’est pour les cons
et c’est un nid à problèmes (…) Tout ça pour une histoire de chambres à
gaz. »L’histoire pour les cons ? La Shoah limitée au seul usage du
Zyklon B ? C’est une réfexion de « beauf », mais certainement pas de
gars responsable aux prétentions politiques allant jusqu’aus
présidentielles ! Dieudonné, qui ne connaît visiblement rien à
l’Histoire, même à celle censée l’intéresser au premier chef, comme la
Traite des Noirs, dans laquelle il évite de voir ce qu’en a dit son
mentor sur les camps de concentration, tient des propos de comptoirs de
bistrot sur l’Histoire en général : un comble. A partir de là, peut-on
débattre avec lui sur le peu de connaissance qu’il en possède ?
![louverture-76f3b](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tdI9ik-pehoprQ6SAYFr3WPKeCv0Yc3K6QBjYVuvduV74CXmXrlqFDR7sCB5SL_pwdZDqYWoUwSNg68tsPNsMWEMbGVKlPQxCY2lbdautNt8Y4rHd5Wj5p2iANhyIbuwFH=s0-d)
C’est
impossible (Elisabeth Levy en saura quelque chose, qui tentera de
discuter avec lui en finissant par jeter l’éponge !) ! Ce n’est pas
demain qu’il nous parlera correctement de Toussaint Louverture, célébré
en musique par
Carlos Santana !
Franc-maçon, il est vrai, il n’a pas trop de chance à ses yeux (à moins
que Dieudonné ne l’ignore, ce qui reste possible !). Rendons-lui au
moins cela : il en a effectivement parlé de Toussaint Louverture. Le
jour où il l’a fait, c’était pour faire une comparaison à côté de la
plaque :
»(…) il n’y a même pas une impasse Toussaint-Louverture(vérifiez-donc, il y a même une rue à ce nom à Bobigny ou à Saint-Denis !)
.
Or, le héros noir de la traite nègrière, c’est lui. C’est lui qui est
né esclave et qui va libérer Haïti. C’est très compliqué. C’est comme si
on disait, en France, qu’on allait prendre un Allemand pour parler de
la Résistance. Il y avait de bons Allemands, même des très bons ». Comment peut-on se permettre pareille idiotie et pareille comparaison ?
Une vieile rengaine antisémite
![lopez-84737](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_v_6OlceWmrqwTrSS-eQg1VDsaaaJsPhlXRbfM7XDINjVunlTBIkW9ALKF1Kvgr1BJK2S7Q6NmYD950s0OvGdN2lhNoPFxYtCDYAyDaKXVa6r0jeAaRqSaSUVzFRg=s0-d)
La question demeure : qui d’autre à mis autant le seul Lopez en avant, chez lui ? Toujours les mêmes.
« On trouve ainsi le nom d’Aaron Lopez, avec
l’assertion que « le vaste trafic d’esclaves noirs fut un monopole
juif », dans un écrit d’un antisémite obsessionnel nommé Jacques Daudon,
fondateur du Parti des Français Progressistes et Humanistes (P.F.P.).
M. Daudon donne pour référence trois livres : « La pieuvre mondialiste attestée par les Protocoles des Sages de Sion », de Sulkos, « Les responsables de la seconde guerre mondiale », de Rassinier, et « Les mythes fondateurs de la politique israélienne, de Garaudy. »
Trois infections littéraires ! On retombe sur de l’antisémitisme, avec
une nuance de taille. Daudon, qui se présente comme « agriculteur » est
aussi un individu adepte des médecines parallèles douteuses, dans
lesquelles il fait la promotion d’un personnage fort discutables. Le
Docteur Matthias Rath, un escroc dont les travaux n’ont pas été
reconnus, et qui vend des produits survitaminés comme remèdes contre le
cancer, il est accusé d’avoir mené des essais cliniques non autorisés en
Afrique du Sud, en utilisant des vitamines comme thérapie anti-HIV
ayant entraînant la mort de malades : sa fondation a été condamnée par
un triple communiqué du
programme des Nations Unies contre le sida (UNAIDS), de l’
OMS et de l’
Unicef.
Un médecin charlatan blanc ayant tué indirectement des noirs ; voilà
qui aurait dû parler à Dieudonné, pourtant… au choix toujours sélectif
des auteurs de tous les maux de la Terre. Daudon est
aussi accessoirement supporter de Mirko Beljanski, celui qui s’était
opposé à
Jacques Monod au
point d’être licencié en 1978 de l’Institut Pasteur. Et Daudon est allé
s’approvisionner ailleurs… chez Dieudonné, ça deviendra la tirade «
« C’est
en Israël que les juifs ont développé le sida en laboratoire, dans le
but d’eradiquer les palestiniens, puis le peuple noir africain »... après ça, rideau, je pense !
Du calypso aux juifs négriers
![farrakhan-c7bf5](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_tHB6LeTz5RDgk0ogqow_w1tqafC0IKxRo3ua1_7uXa5B07xj_fKiILJuUoxUEOxzRXBNO7wxbaZlctDVP1XCb6MJawKTn6CnRtEdgnTexQh85y2Hwhs6pBkCe-zg0uTKk=s0-d)
Les
sources uniquement américaines de Dieudonné sur la traite des noirs
sont en effet évidentes. Elles reposent essentiellement sur les thèses
récentes historiquement parlant d’un personnage sulfureux. Louis Eugene
Walcott, plus connu sous le nom de Louis Farrakhan, noir américain
contemporain, né d’un père jamaïcain, devenu le roi du Calypso au
violon, surnommé « Le Charmeur ». Un converti à l’Islam sous l’influence
de Malcom X dont il n’avait ni l’intelligence ni le charisme,
visiblement. L’homme se fâchera avec son mentor avant de le menacer
verbalement de mort. On retrouvera Malcom X lesté de 22 balles, tirées
par 3 assassins. Mais la veuve de Malcom X
Betty Shabazz n’en
démordra jamais : pour elle, c’était bien Farrakhan le commanditaire.
Un Farrakhan qui a introduit en 1991 la thèse délètère de la prééminence
des juifs dans la traite des noirs dans son document »
The Secret Relationship Between Blacks and Jews« , entièrement rédigiée part son groupe islamique Nation of Islam, et non par des historiens, un groupe dont le but avoué était de faire la promotion du
nationalisme noir.
Tout était bon chez lui pour charger les négriers juifs, qui se voient
dans l’ouvrage hériter d’être les ordonnateurs des pires sévices.
L’ouvrage est avant tout antisémite et n’a rien d’historique. D’où
automatiquement son succès chez les… néo-nazis, qui vont le reprendre à
leur compte en dissimulant souvent sa provenance. Plusieurs historiens
dénonceront publiquement l’ouvrage, Wikipédia citant notamment Wim
Klooster, de l’Université du Maine, qui
»indique que les Juifs d’Amérique : « possédaient nettement moins d’esclaves que les non-Juifs dans
les territoires britanniques d’Amérique du Nord et des Caraïbes. Même
quand des Juifs, dans un petit nombre de lieux, possédaient des esclaves
en quantité légèrement supérieures à leur représentation parmi les
familles d’une ville, ces cas ne peuvent en aucun cas corroborer les
assertions du livre de la Nation de l’Islam. » Fait notable ;
Farrakhan, grandement attiré par l’argent et les honneurs, ira
s’approvisionner financièrement auprès de leaders africains, tel le
leader Lybien qui lui remettra un infâmant »
Prix Kadhafi des droits de l’homme » d’une valeur de 250 000 dollars, ce qui donnera des idées plus tard à d’autres, pour sûr.
Dieudonné, un Farrakhan français
![farrakhan-2-457e9](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_u82h-qUY86R0O508b5cKnypJAMCceYFBsotWDp7PPVRTXaDqi7FNHZaHysza6lMCuQxXswzo85aGVVPHKJxvgUs2L1OypVqZSGO0mr8GMHQCwK7bb0ByV8ZpwKz_BxmbCh=s0-d)
Wikipedia cite deux autres historiens encore :
« le
professeur Jacob Marcus indique que « la participation des hommes
d’affaires juifs américains représentait moins de deux pour cent des
importations d’esclaves dans les Antilles ». Le rabbin Bertram Korn dans
son ouvrage Jews and Negro Slavery in the Old South, 1789-1865, précise
qu’aucun des principaux marchands du sud esclavagiste n’était juif et
que « la totalité des trafiquants juifs dans toutes les villes et
villages du Sud réunis n’ont jamais acheté ou vendu autant d’esclaves
que la société Franklin and Armfield, les plus gros trafiquants
d’esclaves du Sud. ». Les négriers juifs sont donc un mythe, mais
un mythe tenace repris tel quel par Dieudonné, après avoir rencontré un
des envoyés de Farrakhan… comme le précise Anne-Sophie Mercier dans son
livre paru en novembre 2005 analysant sèchement l’humoriste (un livre à
recommander bien sûr).
»Se positionnant comme victime, Dieudonné
n’a pas choisi le bourreau, mais le rival, c’est-à-dire, celui qui
apparaît, injustement à ses yeux, comme identifié par le monde comme
plus victime que lui », souligne Anne-Sophie Mercier. Sous couvert d’un
langage antisioniste, il joue en réalité sur la corde antisémite,
véhiculant l’idée du « complot juif » et n’hésitant pas à falsifier
grossièrement l’Histoire. C’est ce même antisémitisme qui traverse le
discours des mouvements radicaux noirs américains, tel Nation of Islam,
de Louis Farrakhan, un « mouvement aussi antisémite que radicalement
islamiste », note Anne-Sophie Mercier, qui précise que Dieudonné a
rencontré en France le représentant de M. Farrakhan. Dieudonné sait se
faire « compagnon de route des islamistes », observe Anne-Sophie
Mercier.
Avec
eux, souligne-t-elle, il a des amitiés communes et surtout un but
commun : « fragiliser un Etat républicain honni en tapant sur les
failles ». Dieudonné ne serait-il à partir de là qu »un simple
agitateur anti-républicain ? Le reste de sa carrière méfiatique va
confirmer le fait, où il va prendre constamment prétexte de cet
événement historique pour en railler d’autres, en focalisant à chaque
fois sur la Shoah. Et ce, partout où il passera. Chez Thierry Ardisson,
face à Georges Marc Benamou -invité pour
»C‘
était un temps déraisonnable : Les premiers résistants racontent« ,
en avril 2001-, Dieudonné venu pour parler de sa prestation dans le
film « Voyance et manigance », aura une remarque désagréable sur la
chanson d’introduction (et un « lancement » grotesque de la part du
présentateur !), laissant Ardisson lui dire qu’il n’était plus aussi
marrant que jadis (et nous n’étions alors qu’en 2001 !). Et Dieudonné
de s’emballer aussitôt sur « la communaute juive » qui
aurait occupé l’espace de discussion ce soir-là, avant lui, alors que
n’avait absolument pas été le cas, et de la mettre en balance avec la
Traite de Noirs. Une intervention fort significative, en la revoyant
avec le recul du temps !
Le problème de Dieudonné : ses sources
![Dieudo-KKK-2f5f4](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_s75llrxkXLi6RNvyzOCbuLKd5mcJKhrc2mixsXiBJEbKH8pg92kmvdUx5SPPZzGle4SnNb2D9-CfPNinod-n8f44Hb8GOaBZYMmMGqMup6mz0az0LoRqmdCHgJNhrpklQ=s0-d)
Les
sources de Dieudonné l’anti américain ignorent rotalement les juifs
français négriers et ne citent qu’un portugais émigré aux Etats-Unis :
ça n’a rien d’étrange car ses sources sont avant tout américaines comme
on vient de le voir, et sont issues de sites néo-nazis essentiellement.
On retrouve facilement en archives une émission de radio américaine sur
le thème, en date du 2 mai 2006. Elle s’intitule «
Roots of Anti-Semitism – Jewish Domination of the Slave Trade » et le héros de l’histoire est justement Aaron Lopez. C’est
celle enregistrée par David Duke,
qui n’est autre que le leader… du Ku-klux-klan ! (2) Le 30 janvier
2005, il avait déjà disserté sur le net sur le sujet, avec le même
exemple comme
« juif négrier ». En France, étrangement, on retrouvera en priorité le même « héros » américain et non des exemples bordelais ou nantais chez
Roger Dommergue Polacco de Ménasce. Qui ne fait pas que recopier à vrai dire une littérature de sites nazis. : car il cite aussi
des sources européennes. Dommergue
étant surtout… un énième révisionniste et un parfait négationniste de
la Shoah, partisan lui aussi de l’esclavage arabo-musulman, autre tarte à
la crème ; et adepte et lui aussi de la médecine naturelle… et du
nazisme, encensé ici par ses soins (c’est pire encore que du Reynouard ;
et c’est tout simplement honteux et épouvantable de tels propos,
prononcés sur une radio québecquoise,
toujours disponibles sur You Tube !). Car
« Roger
Dommergue considère que les juifs sont des malades glandulaires
victimes de la pratique rituelle de la circoncision au 8e jour, leur
octroyant une psychologie particulière qui serait la cause majeure de
diverses tragédies vécues par cette communauté » peut-on lire chez ses défenseurs. Ahurissant, compètement ! Lui-même encensé sur Agoravox TV par
Johan Livernette,
autre ‘bouffon’ du web, boxeur chrétien, ancien rédacteur sportif à la
Marseilaise, rédacteur pour le journal « Bleu Marine » (rien à voir avec
la fille LePen) qui rend la franc-maçonnerie et les juifs de tous les
malheurs du monde (un thème
relayé bien sûr par le FN). On nage en plein marigot fascisant !
La négation… des sources.
Ce problème des sources, il n’est pas le seul à les avoir. Dans sa
liste anti-sioniste des européennes de 2009, dieudonné a recruté en
numéro 17 un homme se présentant à gauche, tendance libertaire. C’est le
seul du lot semble-t-il, qui penche de ce côté (avec une syndicaliste
de SUD). La garantie de gauche de l’artiste ? Présenté comme « Sébastien
Ducoulombier, 36 ans, militant altermondialisme et décroissance ». En
fait c’est un informaticien d’Arcueil, auteur de sites plutôt mal
fagottés (voir le sien Iceberg911) et un des piliers de ReOpen, fondé en
2006 par Alix Dreux-Boucard, dit Atmoh, membre par ailleurs de Jeudi
Noir, et ouvertement fan lui de… François Bayrou. Ducoulombier, alias
Yves Ducorneau, alias YvesDuc (
http://www.iceberg911.net/yvesduc-I.html), qui avait ainsi répondu séchement à quelqu’un l’ayant repéré sur la fameuse liste aux antisémites notoires :
« militant de gauche et anti-raciste, quelle
ne fut pas ma surprise de me voir dépeint, dans un article anonyme paru
il y a quelques temps sur Internet, comme membre de l’extrême-droite et
antisémite. L’article s’appuyait sur une suite de faits tronqués et
déformés, sinon carrément inventés, et révélait ce faisant une
intéressante atmosphère de panique chez les adversaires de
l’association ReOpen911« . Une
colère qui aurait pu s’expliquer autrement, notre bloggeur et forumiste
assidu étant venu, notamment sur Agoravox défendre son idole
médiatique, à savoir Dieudonné en des termes plutôt dithyrambiques à son
égard : «
depuis un sketch joué à la télévision et qui mettait un
scène un colon israélien hystérique, Dieudonné a été plusieurs fois la
cible de plaintes en Justice essayant de modifier le sens de ses propos.
L’humoriste, parfois maladroit dans la forme mais toujours pertinent
dans le fond, prête le flanc à ce genre de manoeuvre. Ainsi, lorsqu’il
exprime sa vision universelle et égalitaire de l’homme par le fameux
« Pour moi les juifs, c’est une secte, une escroquerie », s’inscrivant
ainsi dans la tradition française des Lumières, c’est l’occasion pour
ses adversaires de l’accuser… d’antisémitisme. Lorsque Dieudonné
qualifie l’exploitation de la Shoah de « pornographie mémorielle », un
site d’information partisan du statu quo en Israël tronque la citation
et affirme que c’est la Shoah qui a été qualifiée (et non son
exploitation). Là aussi, de nombreux médias reprennent sans vérifier
« . Le hic c’est qu’on les avait vérifiés ces dires, et qu’il
fallait bien constater que Dieudonné s’en était pris à la fois à la
Shoah elle-même et à sa médiatisation, ce qu’il avait fait à plusieurs
reprises ailleurs. Et que l’antisémitisme comme preuve de l’esprit de
Voltaire, celle-là elle sortait de loin ! Jouer sur les mots étant le
propre de ceux en manque d’argumentaire. Les partisans de Dieudonné
n’utilisent pas les bonnes méthodes pour convaincre, et là c’était
flagrant.
C’est cela la gauche altermondialiste ?
Manque d’arguments, c’est ce qu’on retrouve chez notre numéro 17 de
liste, qui constuerai donc de prime abord »l’excuse » d’extrême gauche
de Dieudonné. Or notre « gauchiste » a été suivi par des personnes
soucieuses de ne pas mélanger tous les faits (afin de ne pas prêter
aussi à la critique facile concernant le 11 Septembre), et il a été pris
en flagrant délit d’aller visiter la conférence de Jacques Kotoujansky
dans le fief même de l’extrême droite parisienne : dans le fameux
« Local » de Serge Ayoub, et l’avoir raconté sans honte aucune dans un
forum. Ducorneau ayant lui-même déjà écrit d
ans le site Vox.nr, présenté on le sait comme «
national-révolutionnaire » (le site a offert
en 2009 une tribune à Dieudonné). Or,
en plus de l’endroit, le choix du conférencier correspond mal à l’homme
de gauche qu’il prétend être. Difficile de prendre le médecin
obstréticien comme étant un homme de gauche, ce jour-là, pourtant, dans
le fief des nazillons français d’Ayoub ! Ancien MPF de
Philippe de Villiers,
puis Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF) de Paul-Marie
Coûteaux pour passer ensuite chez Nicolas Dupont-Aignan (« Debout La
République »), ce bon docteur Kotoujansky est également membre du comité
sur la santé du Front National ! Mais celui qu’est allé écouter notre
militant « de gauche » qui n’imagine pas une seule seconde un Dieudonné
antisémite, a une autre corde (douteuse) à son arc : selon la
journaliste
Claire Checcaglini, l’inflitrée du FN, Kotoujansky
est aussi celui qui nie aussi farouchement l’existence des chambres à
gaz ! Un Kotoujansky possédant un site internet au look
qui en rappelle fort un autre… C’est à France Culture qu’il convient d’aller écouter Checcaglini pour s’apercevoir de ce que représente Kotoujansky :
»lors du repas de gala interdit à la presse à
l’occasion des universités d’été du FN, Claire « Checcaglini a
également pu converser avec Jacques Kotoujansky, qui a participé à la
rédaction du programme de Marine Le Pen, mais qui a surtout eu une
révélation en lisant les écrits révisionnistes de Robert Faurisson. –
Mais les six millions de morts, c’est faux, récemment j’ai lu les écrits
de Faurisson, j’ai eu une révélation. Robert Faurisson est allé sur
place, il a tout vérifié, et il est impossible que six millions de
personnes aient été tuées. Je peine à manger tant la discussion
m’écoeure. Enfin, Sylvain proteste : « Mais la famille de mon
grand-père, elle y est restée, ils sont tous morts à Auschwitz. » Le
médecin révisionniste refuse d’écouter, il est en boucle. Lorsque
Marie-Christine Arnautu, la vice-présidente du FN a été avertie des
propos révisionnistes tenus, aucune sanction n’a été prise, rien n’étant
public : « Bonjour, Si j’avais eu le moindre doute sur l’orientation de
cette personne, elle ne serait jamais intervenue à notre colloque. Il
est évident que jamais je ne l’ai entendu proférer ce genre de choses.
Mais je n’ai échangé avec Jacques Kotoujansky que sur l’aspect
“santé”. » Il n’y a pas : dès qu’on touche au sujet, on se protège,
au FN. Les procès de Jean-Marie, ça suffit semble être le nouveau mot
d’ordre de la maison…
![ducourneau_ayoub-133fa](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vf1T8hCEP-8k6GuVtRNfZ7dxa0bo_U1w2jk9qZJ5yrqIiyOwkyQWzjVz1oJhfkqRC23A9Fj-rU1UxIS9r8zYZ1uuPSYf-smb5JKIo5N9nWDNAlcFDwSo3OylgzI0EDdE_0c6IfmltC=s0-d)
Dans son commentaire, où JMLP est salué, « l’homme de gauche » se félicite de la salle d’Ayoub,
« avec un bar très bien aménagé comportant même une petite bilbiothèque« …. voici ce
que d’autres (de gauche) y avaient vu dans cette bibliothèque
»le Local, qui d’après des propos recueillis par le journal StreetPress pour sa
la carte des droites nationales et radicales à Paris assure «
On
y trouve entre autre une belle affiche du spectacle de Dieudonné, une
bibliothèque riche en ouvrages sur le « pangermanisme » ou le
« nationalisme-révolutionnaire ».
Et on y croise surtout un tas
de gens venus participer à des causeries, des conférences, des
dédicaces…Certains appartiennent à des cercles vaguement plus
« mainstream » ou du moins pas aussi grossièrement étiquetés
bourrins-nazis. »… Ce même militant « antiraciste » affichant dans
ses posts des liens vers Mondialisation.ca, Alter-Info, le Réseau
Voltaire, Jean-Pierre Petit ou Altermedia.info, ce dernier souvent cité
en anglais, ou la chaîne Al-Manar, la chaîne du Hezbollah où l’on
retrouve le pilier de ReOpen, j’ai nommé Thierry Meyssan.
Altermedia-Info, un site dont la version d’origine a été créée par…
David Duke, ex responsable du Ku-Klux-Klan et très actif sur le net (on
le trouve chez Rense.com autre site fascisant, par exemple). Il est
impossible, quand on se prétend militant engagé « anti-raciste »
d’ignorer qui a fondé le site et qui est lui-même David Duke. Même dans
Wikipédia, c’est noir sur blanc à la page « Altermedia »
: « Altermedia.info (parfois abrégé en AMI) est un blog se réclamant du courant « nationaliste-révolutionnaire », orienté à l’extrême droite de
l’échelle politique, reconnu entre autres pour ses idéologies
antisémites, anti-immigration et homophobes, et dont la devise est « En
ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte
révolutionnaire », citation de George Orwell, l’auteur de 1984. Altermedia est dirigé par l’américain David Duke, ancien représentant d’État de la Louisiane« . Le
nom Duke renvoyant ici. Or voici ce qu’a répondu dans son argumentaire de défense notre »Yves Duc » Ducoulombier :
»avec
une constance méritoire, l’article anonyme tente encore de me relier à
l’extrême-droite au motif d’avoir voulu relayer un article de David
Duke, décrit par l’article anonyme comme d’extrême-droite. J’ignore qui est David Duke mais
l’article en question était factuel et ne contenait aucun propos
pernicieux. L’une de ses informations principales provenait notamment
d’un journal israélien tout à fait sérieux, le Haaretz ». Le « j’ignore
qui est David Duke » démontrant par l’exemple à quel point l’esprit de
Dieudonné à pu envahir ses propres troupes. Dans Agoravox, Duc(
oulombier) avait également eu cette phrase sidérante : quand Dieudonné avait répondu en Suisse à une insulte par
»représentant d’un « puissant lobby de youpins sionistes [...] voleur, raciste et menteur »,, il avait cru bond d’ajouter « ce qui entre parenthèses n’insulte pas les Juifs mais un lobby ». Acceptant
de fait le mot… « youpin » ! Sidérante démonstration ! Ce serait ça la
« gauche » représentée sur la liste du comique ? Il y a de quoi en rire,
effectivement si ce n’était plutôt tragique !
Aucune connaissance historique sérieuse
![Delgres_timbre-dc699](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vu3lF8_n3CKot4b4clJjHc-2DGyHCURCX-CA1nCWqAG99UVhE8_B3xcaHcJFrb9yzOxlUhTECln7y_lAgF9Zl4h2G3G9Pp3_K7CdysNcQdijhlYYnqBoU_T34xijc4mUGmietCZg=s0-d)
Les
connaissances historiques du même comique sur la question tiennent sur
un timbre poste, ça se lit (3). Chez Dieudonné, qui parle souvent du
cancer (à le souhaiter parfois ses pires ennemis) les « juifs négriers »
« expulsés » par Louis XIV l’avaient été pour « introduire une
dimension chrétienne » dans les pratiques esclavagistes, les Juifs
ayant, selon Dieudonné, pour habitude (à la différence des chrétiens,
donc)
« de castrer les mâles »,
et « de jeter les enfants à l’eau ». Depuis L’inquisition on a rarement
lu autant de sottises ; Dieudonné reprenant le thème du juif satanique,
un thème re-développé on le sait par les nazis. Car c’est là où le bât
blesse chez lui : quand on découvre ses sources, toutes américaines, le
dénommé Aaron Lopez figurant dans tous les sites néo-nazis ou hitlériens
américains. Antisémites français issus d’une écologie charlatanesque ou
des nazis américains, notre « anti-sioniste » déclaré a de bien
mauvaises lectures, décidément. Un comique devenu clown sinistre,
déclarant dès 2003 sur Blackmap.com que
« Je pense que le lobby juif déteste les noirs !
Etant donné que le Noir dans l’inconscient collectif porte la
souffrance, le lobby ne le supporte pas, parce que c’est leur business !
Maintenant, il suffit de relever sa manche pour montrer son numéro et
avoir droit à la reconnaissance. » Allusion infecte à la pratique
du tatoutage dans les camps de concentration. Exactement les idées
de Monder Sfar, encore une fois remontées à la surface du glauque ! Un
Dieudonné associant pseudo histoire et problémes personnels de
show-biz :
« Ce
sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et
aujourd’hui l’action terroriste qui manifestent leur soutien à la
politique d’Ariel Sharon. Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et
des fortunes sur la traite des noirs et l’esclavage (…) c’est Israël qui
a financé l’apartheid et ses projets de solution finale » (dans un
texte en date du 8 février 2004 dans lle Journal du Dimanche)… Louis Sala-Molins, avec lequel Dieudonné aurait commencé à rédiger le scénario de son projet
»Le Code Noir », exhumé par l’historien, lâche l’éponge à partir de là. Dieudonné n’a rien inventé, et l’historien qui a
retrouvé le terrible document il y a 25 ans ne
peut aller plus loin avec lui en entendant ces propos outranciers.
Dieudonné à gâché une très belle idée, celle de remonter à la surface un
pan terrible de notre histoire, par ses excès. Un Sala-Molins
aujourd’hui néanmoins très critique avec le mémorial de l’abolition de
l’esclavage inauguré récemment à Nantes. L’historiographie de la traite
des noirs, sujet resté trop longtemps tabou, est récente, ainsi on peut
définir que sur Bordeaux, le premier historien à travailler sur le sujet
est
Éric Saugera, auteur de «
Bordeaux, port négrier : chronologie, économie, idéologie, XVIIe???XIXe siècles »,
qui n’est publié qu’en 1995. Visiblement, Dieudonné n’a rien retenu de
ces deux historiens, ni de l’Histoire en général d’ailleurs. C’est bien
ce qu’en dira un autre humoriste, Guy Bedos, qui avouera l’avoir
applaudi à ses débuts, pour constater sa « maladresse » progressive et
surtout
son manque évident de connaissances sur la question ! Interviewé sur Telesud, il dit (voir à 13’20) « qu’il n’en a rien à foutre de la seconde guerre mondiale »…
La liste de Dieudonné
![blog_-interdit_aux_juifs-11053](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sH6NArV_z5UHvzlh5Nd2AXqQiPDFuxWoGXZ-LS1tMKaoFsXIktGV6xiaTga0gxr0TlxPWhicOcDxajVx1FHSIizX_4Tg2yxgesKAe7HX-fqTsbdrD2CTKYAOZRAvP46aIQnIDA-yItZ9WL6l8_c1U=s0-d)
Un
Dieudonné désormais équipé d’œillères, incapable de discerner ses
propres erreurs en en faisant la panacée habituelle des antisémites sur
les « juifs dans les médias » :
»
La population juive, par
exemple, n’aime pas que je dénonce certaines de leurs manipulations
médiatiques (…) D’où viennent toutes ces pressions, si ce n’est de ces
gens que j’accuse d’avoir organisé un lobby très puissant et d’avoir la
main basse sur tous les médias ? » (en janvier 2004 au magazine
musical The Source). A ce moment là, en France, on avait vu fleurir sur
le net une immonde liste d’hommes et de femmes de médias tous juifs : un
texte issu d’officines d’extrêmes droite ou de type nazies. Imitant
leurs anciens collègues pendant la seconde guerre : de la dénonciation
pure et simple, ce qui avait été avait dit Robert Paxton un des sports
favoris des français durant la seconde guerre mondiale. La liste avait
abondamment été relayée par le FN, ou ses anciens cadres, comme celui du
site TSS (Tout Sauf Sarkozy), un site antisémite notoire. ayant à sa
tête ancien responsable du Front national passé par le RPR, Michel
Schneider. Un homme au parcours lui aussi flagrant. Jeune, il s’était
inscrit à la
Fédération des étudiants nationalistes de Nice, puis, au mouvement
Occident et au
Mouvement jeune révolution un peu plus tard à à Aix-en-Provence. L’homme avait en 1974-créé une revue, les
Cahiers du CDPU (Centre
de documentation politique et universitaire) qui était d’inspiration
ouvertement néofasciste, faisant régulièrement allusion à Doriot. Il
s’inscrit dans la mouvance du Mouvement Solidariste Français, patchwork
de
groupes hétéroclites. Ironie
du sort, Schneider a aussi été le collaborateur direct de Jean-Pierre
Stirbois, le numéro 2 du parti, après avoir été en 1980 l’adjoint de
Michel Aurillac, le député de l’Indre délégué national du RPR pour la
défense. C’est aussi le fondateur en 1981 du
Club 89… avec Juppé !!! Dieudonné, déjà réduit à utiliser les armes de ceux qu’il combattait jadis ?
Des emprunts aux négationnistes issus du FN
Dieudonné a-t-il emprunté à celui qui était dans l’ombre du mari de
son adversaire politique à Dreux ses idées sur le « lobby sioniste »,
avec son site dédié au représentant de «
l’axe de la haine américano-sioniste » ? On peut
aisément le croire en effet à lire la biographie de Schneider : « Jugeant la ligne lepéniste trop atlantiste et libérale, il passa ensuite au RPR, où il devint un collaborateur d’un think tank néogaulliste, le Club 89. Revenu ensuite à l’extrême droite, il fonda au moment de la première guerre du Golfe la revue Nationalisme et République, qui
a publié nombre d’articles propalestiniens mais aussi négationnistes
(signés Roger Garaudy et Pierre Guillaume) et qui déclencha une
polémique pour avoir diffusé dans la région marseillaise, à la même
époque, un tract en arabe appelant les immigrés et les Français
d’origine maghrébine à se mobiliser contre le « lobby sioniste ». Son
ancrage à l’ultradroite est d’autant plus certain qu’il fut un acteur
important du rapprochement entre certains secteurs de l’extrême droite
française et les milieux « rouges-bruns » russes puisque, séjournant
fréquemment en Russie (il est fan d’
Edouard Limonov)
,
il a notamment été le témoin direct du putsch nationaliste manqué de
Moscou en août 1991. Michel Schneider affirme en outre avoir été le
conseiller épisodique de Le Pen jusqu’en 2006 (? ??).
La
présence sur le site Tout sauf Sarkozy de textes antisionistes radicaux,
voire à connotation antijuive, repris (de manière autorisée ou non,
c’est encore une autre question) d’autres sites Internet d’extrême
gauche ou islamistes ne prouve rien d’autre qu’une évidence connue : il
existe, à droite du FN, une mouvance groupusculaire glauque qui peut se
reconnaître à la fois dans les écrits de son propre camp, dans ceux d’un
disciple de Noam Chomsky comme Jean Bricmont et de nationalistes arabes
comme René Naba. Cela peut s’appeler la nébuleuse « rouge-verte-brune »
et cela existe depuis plus de trente ans. Cela n’est nullement la
gauche ». Dans la revue N&R, on trouvai
t en effet une belle brochette d’agitateurs d‘extrême droite :
Christian Bouchet (proche d’ Unite-radicale et le collaborateur de
National-Hebdo,
Minute,
Rivarol,
Nations presse magazine,
Eurasia) Thierry Mudry (avocat au Barreau de Marseille identitaire, spécialiste de la
Bosnie-Herzégovine),
Christiane Pigacé-Mudry (ce n’est autre que la
femme de l’avocat Gilbert Collard, elle aussi au FN, et ce, bien avant lui (4) !),
Robert Steuckers (un flamand du GRECE, puis du membre du Vlaams Blok et du mouvement Nation)
Jean Thiriart (condamné
à trois ans de prison à la Libération pour avoir créé les Amis du Grand
Reich allemand, et le fondateur du mouvement néo-nazi Jeune Europe qui
soutiendra l’OAS). Un positionnement radicalement »
à droite du FN« , écrivait Libération, où désormais l’humoriste présenté jadis comme étant de gauche puisait désormais son inspiration !
Un négationnisme rampant et dangereux
![trvianan-11ca2](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_sK2wswupcsaE_iNdLz6klliMSK3N0NMImAVNxtvokLmpAlRvaByAYZivKJW_miDEwNe5aBkG70rYI9Y6ldRMEPnpZujGMw83qsHxaaI7GtLu8nuO3_1002t4wLYI0HMw=s0-d)
Car
c’est bien le vocabulaire employé par Dieudonné, et ses emprunts
visibles chez les fascisants, qui est la clé du système, celui d’un
négationnisme qui se présenterait comme « respectable » note le t
rès vigilant Pierre Tevanian : «
Mais
ajoutons immédiatement que ces extrémistes sionistes ne sont
ni les seuls ni même les principaux responsables de l’occultation du
tort fait aux Noirs. C’est sur ce point que le discours de Dieudonné
commence à dériver : dans la surestimation de leur pouvoir de nuisance –
surestimation qui aboutit à une focalisation sur un « unique
responsable », autrement dit sur un bouc émissaire, qui
rappelle les pires stéréotypes antisémites – et cela d’autant plus
que Dieudonné a parfois glissé de « sionistes » à « juifs », et même
« les Juifs » Au-delà du cas de Dieudonné, c’est là que commencent
souvent les dérives : dans l’idée simpliste et mécanique selon laquelle
le trop peu de place occupée par la souffrance des Noirs dans la mémoire
nationale, dans les programmes scolaires et dans les consciences
antiracistes serait dû au fait que « les Juifs prennent toute la
place ». En réalité, tout s’oppose à cette vision simpliste : on parlait
très peu de la Shoah dans les années 50, 60 et 70, que ce soit
dans les films, dans les médias, à l’école, dans les discours
politiques… Pour autant, parlait-on davantage de l’esclavage des Noirs,
du génocide arménien ou des crimes coloniaux ? Non. On en parlait même
encore moins qu’aujourd’hui. L’esclavage a été aboli définitivement en
1848 ; jusqu’à 1940, il s’est donc passé un siècle avant qu’ait lieu la
Shoah. Au cours de ce siècle, il n’y avait aucune « mémoire de la
Shoah » pour « occuper la place », et pourtant la mémoire de l’esclavage
a été totalement occultée. La vérité, c’est que la reconnaissance des
différents crimes ne fonctionne pas par vases communicants : parler plus
de l’un ne signifie pas nécessairement parler moins de l’autre ; on
peut parler beaucoup de tousles crimes à la fois (c’est ce vers quoi il
faut tendre : continuer de parler beaucoup de la Shoah, commencer à
accorder la même place à l’esclavage et aux autres crimes contre
l’humanité) comme on peut ne parler d’aucun (c’est un peu la situation
qui régnait en France dans les années 50) ». Si Dieudonné a raison
de dire que la mémoire de l’esclavage a été largement occultée (au quel
cas il aurait dû aussi déchirer les quelques phrases des livres de
Nathan sur la question !), cela ne suffit pas pour en rejeter la faute…
sur les juifs nous dit Tevanian :
« en d’autres termes, la
condamnation de la « concurrence des victimes » est nécessaire, mais
elle reste insuffisante. Elle demeure largement incantatoire et d’une
efficacité toute relative tant qu’on ne reconnaît pas l’existence
et les ravages d’une réelle hiérarchie des victimes, qui
précède les déclarations de Dieudonné, et dans laquelle ces dernières
prennent racine. S’il est inacceptable d’en faire endosser la
responsabilité aux Juifs, il n’est pas tenable d’en nier l’existence et
de croire que c’est Dieudonné qui l’invente ou la génère. »
« Salmigondis » véhiculant « la vieille thèse du complot juif »
![Unknown-3-5-a4f20](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_u2TadC3r_M3LyOQZrJO4ZxsAzf0lsaEdYkjwhAxUQbiIle2LKbYCFa_FqYlYrW1VvKESsLX5b8bT5zkUbWH2Sgy9IeeLuIMGUyM-V0Uq74QCgnBGrNQCooZk_-lbSKjdDYBw=s0-d)
La conclusion la plus claire qui soit sur l’épisode Traite des Noirs chez Dieudonné, c’est Michel Tubiana, dirigeant
La Ligue des Droits de l’Homme que Dieudonné a insulté à plusieurs reprises, qui la donne :
« ses prises de parole sont l’expression d’un invraisemblable salmigondis intellectuel. Mais, au-delà de cette confusion, ses discours s’inscrivent dans une période marquée par la concurrence des victimes. De façon caricaturale, Dieudonné tente d’instaurer une hiérarchie entre les victimes. Le personnage atteint un niveau de paranoïa antisémite totalement intolérable. A l’entendre,
il existe une responsabilité collective des juifs non seulement dans
l’esclavage mais aussi dans les difficultés que lui, Dieudonné, éprouve
pourtourner un film sur ce thème. Sous prétexte de mémoire, il véhicule la vieille thèse du complot juif. » On ne peut dire mieux en effet. Mais on n’en a pas encore terminé avec lui : la suite demain, si vous le voulez bien.
(1) Fernand Braudel en est le pionnier en écrivant au sein de l’école des ‘’Annales’’ créées par Marc Bloch et Lucien Febvre.
Deux ouvrages monumentaux le précisent :
‘’la Méditerranée’’ sorti dès 1949 et ‘’la civilisation matérielle’’
imprimé en 1969, que tout enseignant digne de foi ne peut ignorer :
« le
pillage de sa ressource humaine est la seconde caractéristique de
l’Afrique. Elle sert de réservoir humain pour le développement du monde
tant occidental par le commerce triangulaire qu’oriental à travers
l’esclavage vers les pays de l’est du monde. Le commerce triangulaire
voit ponctionner les forces vives de l’Afrique.
De
1000 à 2000 personnes par an au XVI ème, le chiffre atteindra au XIX
ème 50 000 par an. En tout l’Afrique perdra vers l’ouest (vers les
Amériques) près de 15 millions d’individus en l’espace de 450 ans. Mais
l’esclavage n’est pas le seul fait des européens.L’hémorragie humaine
continue par le nord et l’est. Les pays arabes du fait de leur pauvreté
démographique ont besoin pour se développer de main d’oeuvre. Ils vont
la chercher au plus près. Au XVIII ème et au XIX ème siècle des
caravanes de près de 18 000 esclaves se rendent dans les pays arabes. En
1830 le sultan de Zanzibar perçoit des droits sur la traite de 37 000
esclaves » (à noter que dès 1949 Braudel avait évoqué ce ce que des
extrémistes islamophobes mettront à nouveau en évidence en l’analysant
totalement différemment, minimisant l’aspect économique, preuve qu’ils
ne comprennent rien à l’histoire !). «
Au – delà de l’aspect humain
dramatique, ces terribles chiffres marquent le début d’un retard
économique. La traite des hommes n’existe que parce que la population
est nombreuse et en augmentation. Les chiffres des hommes déportés le
montrent, ils sont en constante augmentation. Cela laisse supposer qu’à
cette époque (du XVII ème au XIX ème ) l’Afrique connaît comme l’Europe
une expansion démographique. La faiblesse de la démographie n’a pu
amener à la fin de la période esclavagiste un décollage économique de
cette région. La traite des noirs s’arrête au moment ou l’Amérique n’en a
plus besoin et ou l’émigrant européen prend le relais. Sans affirmer
que la traite en direction de l’Amérique a été plus humaine que celle
dirigée vers le Moyen Orient. On ne peut nier qu’en Amérique la
population noire constitue un noyau vivant de la civilisation américaine
alors qu’elle a totalement disparu du monde Islamique. Pire encore elle
n’y a laissé aucune trace visible dans la civilisation orientale. »
(2) David Duke possède une adresse en Syrie. Le
24 novembre 2005, Duke visite Damas en Syrie dans le cadre d’un
événement organisé par le gouvernement, au cours duquel il déclare que
« les Etats-Unis sont occupés par des Juifs qui contrôlent les médias et
la banque » au même titre qu’Israël occuperait le Golan. Il concluait :
« votre combat pour la liberté et le même combat que le nôtre ». Le
membre du parlement Mohammed Habash déclare à la suite de la visite de
David Duke, qu’elle a donné aux Syriens « un nouveau regard extrêmement
positif du peuple américain »
(3) Extrait de la page Wikipedia, sur Bordeaux : «
Selon
l’historien Éric Saugera, entre 1685 et 1826, 186 armateurs bordelais
ont participé directement à la traite négrière avec plus de 508
expéditions. Parmi ces négriers, la majorité soit 105 maisons ont
organisé une seule expédition et une minorité a organisé plus de 10
expéditions. Les grandes maisons bordelaises à avoir atteint ou dépassé les 10 expéditions sont par ordre décroissant : famille Nairac avec 25 expéditions, Jacques-Alexandre Laffon de Ladebat pour 15 expéditions, Isaac Couturier avec 14 expéditions, Jean Senat avec 11 expéditions, Jean Marchais pour 11 expéditions, famille Gradis avec 10 expéditions et Dommenget avec 10 expéditions Paul Nairac possédera une flotte de quatre navires, dont trois navires négriers et deux raffineries dans le quartier Sainte-Croix. L’historien Jacques de Cauna a
retrouvé comme propriétaires aux îles les noms du grand négoce
bordelais, négriers ou non :« Testard et Gachet, Viard, Journu, Mesplès,
Blancas, Agard, Laffon de Ladébat, Schröder et Schyler, Romberg et
Bapst, de Kater [...] Balguerie, Clarac, Bonnafé, Nairac, Guestier, … Les familles de parlementaires suivent : Ségur, Poissac, Lalabde, Dubergier de Favars, Dupaty, Gobineau » Normalement, en vertu du code noir, les Juifs ne pouvaient pas posséder des têtes aux colonies. Mais David Gradis, surnommé
le « roi juif de Bordeaux », grâce à l’autorisation de Louis XIV pour
services rendus, acquit la propriété Prunes en Martinique (avec la
famille bordelaise Bethmann) et reçut d’un de ses débiteur une propriété de Saint-Domingue ».
(4) Dand un article sur le livre
» Le Vrai Gilbert Collard : Mission « casse-couilles démocratique« de Frédéric-Joël Guilledoux, Laurent L’Ancon nous éclaire sur le cas Collard et sa femme (de son nom
Christiane Pigacé-Mudry), en fait l’ex femme de son collaborateur Thierry Mudry et tête pensante du FN depuis longtemps.
»En
revanche, Gilbert Collard n’a guère d’inquiétudes sur le fonctionnement
interne de sa petite entreprise. Il sait qu’il pourra s’appuyer sur un
de ses associés qui au fil des années est devenu son bras droit, Thierry Mudry. Lequel
risque peu d’être troublé par son engagement auprès de Marine Le Pen.
Né en 1959, inscrit au barreau de Marseille depuis 2003, il présente en
effet un profit inhabituel : à ta fin des années 1970, il apparaît comme
un des principaux animateurs de la branche « jeunes » du Parti des
forces nouvelles (PFN), qui était alors en lutte avec le Front national
pour prendre le leadership de l’extrême droite. Il est ainsi trésorier
du Front de la jeunesse association qui a pour but officiel de
« rassembler les jeunes nationalistes afin de combattre le marxisme et
le libéralisme ». En charge du service d’ordre, il encadre des
manifestations musclées : « Ça se terminait souvent en bagarres, avec
des arrestations », s’amuse un ancien des Renseignements généraux. Si le
PFN entre en sommeil au milieu des années 1980, Mudry s’implique à
Marseille dans une de ses résurgences, notamment lors d’une
manifestation devant le consulat de Grande-Bretagne à laquelle participe
le tout jeune Fabrice Robert, aujourd’hui président du Bloc
identitaire ». L’ex mari de la femme de Collard est un vieux militant du FN en fait, comme l’est sa propre épouse : »
Jusque
dans les années 1990, le futur collaborateur de Gilbert Collard
continue à s’agiter dans une myriade de groupuscules d’extrême droite.
Marié à Christiane Pigacé, enseignante à l’IEP d’Aix et candidate en
1988 sous les couleurs du FN dont elle est membre du « conseil
scientifique », il est notamment un des responsables de l’Alliance
régionaliste de Provence et du Forum Provence nationaliste qui servait
de boîte aux lettres à un fanzine skinhead (c’est « Neuvième Croisade » de Hervé Guttuso)
.
Avec le temps. Thierry Mudry s’est toutefois retiré de l’action de
terrain pour se consacrer à des travaux plus intellectuels : après avoir
été le rédacteur en chef d’un bulletin confidentiel baptisé « Le
Partisan européen », il participe à plusieurs numéros de « Nationalisme
et République », une revue plus ambitieuse fondée par l’ncien attaché
parlementaire de Jean-Pierre Stirbois. Comment Collard et Mudry se
sont-ils rencontrés ? Tous deux évoquent des « relations amicales » nées
au cours d’actions humanitaires durant la guerre de Bosnie »… De
fait, en juin 1993, leurs épouses créent Bosnia, une association de
femmes qui veulent venir en aide aux blessés de l’offensive serbe. C’est
sans doute à ce moment-là que le couple Mudry-Pigacé propose à l’avocat
d’intervenir lors de la première université d’été de la FACE, la
Fédération des activités communautaires en Europe, qui doit rassembler
quelques semaines plus tard à Aix plusieurs théoriciens d’extrême
droite. Si Gilbert Collard fait finalement faux bond, ce rendez-vous
dont Thierry Mudry et Christiane Pigacé étaient les chevilles ouvrières
comptera : c’est en effet à cette occasion que se structure « l’amicale
paneuropéenne » Synergies. Animée par des dissidents du GRECE comme le Belge Robert Steuckers, elle
publiera jusqu’en 2004 dans une revue puis sur internet nombre de
travaux qui ont depuis nourri les évolutions du Front national. »
![9o_Croisade_1991-8e356](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vq8_2JSAiHVZVgUYFj10eAnJgWPB5x8GyM3eI_L61SdFWwr7gsJqQsAalAF-GdW7fayVS3Pcf-IWsL5gtvJS9brwPMm3bgxas7c31l6pQchMzzmSEuA_Xo5_paleIG3H9nEUazDZI=s0-d)
PS : sur Guttoso on trouve ça chez Reflexes
: »ses études terminées, fin 1992,
il décide de partir aux États-Unis où il est accueilli par Ed Wolbank.
Celui-ci le fait profiter des contacts et de la structure d’une
organisation skinhead dénommée Northern Hammer Skin (NHS), qui se
développait alors dans tous les États-Unis. C’est ainsi qu’en janvier
1993, Guttuso participe à Pulawski à un meeting du KKK, dont il fait un
compte rendu publié dans L’Empire invisible, la feuille d’infos de la
branche française du KKK. Née dans le sud des États-Unis, la NHS est une
organisation visant à coordonner les différents groupes de skins qui se
sont développés, fournissant ainsi de nouveaux militants aux groupes du
KKK et aux partis néo-nazis américains. L’influence du NHS dépasse
bientôt le cadre des États-Unis. Guttuso se charge alors de créer la
branche française qu’il baptise Exiled Charlemagne Hammer Skin (ECHS) :
exilée puisque pour l’instant basée aux États-Unis, Charlemagne en
souvenir de la division SS composée de Français. En France, c’est un de
ses contacts qui se charge de la créer. Il s’agit d’un skin de
Nogent-sur-Marne, Alain Dieni, qui édite le skinzine « Extermination
totale ». Manque de chance, Dieni est arrêté en août 1993 à Villepinte
avec deux autres skins (Xavier Bourdin du PNFE et Éric Petitberghien),
avec dans leur voiture deux pistolets à grenaille, des grenades
d’exercice et une centaine d’autocollants du NSDAP-AO de Gary Lauck. La
tentative d’implanter le Charlemagne Hammer Skin en France tourne donc
court, mais entre temps,Guttuso a doté le CHS d’une revue intitulée
« Terreur d’Élite », au contenu violemment antisémite et destinée à
diffuser en France les thèses des groupes suprémacistes blancs ». Guttoso à son retour se mettra en relation avec les skins du Havre… ceux des amis d’Ayoub !
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