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fait des problèmes techniques d’accès
Le « Dieudonné International Tour » s’arrête d’abord au Liban
L’entregent
de Marc Robert va fournir à Dieudonné un réseau de soutiens dont la
manifestation la plus évidente en cette année 2006 est un étrange voyage
(et court)… au Liban, auquel vont participer Dieudonné, Robert/George,
son responsable de campagne, mais aussi Alain Soral, Thierry Meyssan et
Ahmed Moualek. de la « Banlieue S’Exprime ». Ils arrivent à Beyrouth
lundi 28 août en fin de matinée. A peine descendus d’avion, ils visitent
les ruines de la guerre et l’artiste, devant les ruines, déclare »je
crois qu’un déclic dans la résistance mondiale face à l’impérialisme
des États-Unis et d’Israël s’est produit en juillet au Liban. Pour la
première fois l’armée israélienne a été battue. C’est le début du reflux
de l’empire. » Son obsession demeure. Comme l’indique Réflexes,
c’est plutôt le choix que font ces visiteurs de leurs interlocuteurs qui
laisse pantois :
« Ils
étaient officiellement allés se rendre compte sur place des dégâts
provoqués par les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth. De
fait, c’était le premier voyage international du candidat Dieudonné.
L’équipe a été reçue par le Président Lahoud, le général Aoun, le
Président du CNA (équivalent du CSA), un lambda de la chaîne Al Manar
puisqu’ils s’y sont raboulés sans prévenir, le Président du groupe
« Soutien à la résistance » (Hezbollah) au parlement, le Président du
Parti National Social Syrien (PNSS), le vice ministre des affaires
étrangères de Syrie… Nous avions à l’époque tiqué sur le Parti National
Social Syrien (libanais par ailleurs), appelé aussi Parti Social
National ou Parti National-Socialiste Syrien !! Leur bannière est sans
ambiguité, la tornade remplaçant la croix gammée et le rouge et le noir
du drapeau s’interchangeant avec le drapeau nazi. Le fondateur, Antoun
Saadé, avait été dans les années 30 un grand admirateur des régimes
fascistes européens. Le parti, rigoureusement laïc, milite pour une
grande Syrie allant de Chypre ( ?!) à l’Irak en passant par la
Palestine, le Sinaï et la Jordanie !! Aujourd’hui partie de la
résistance libanaise, de la tendance pro-syrienne évidemment, il ne
laisse pas forcément de bons souvenirs dans les mémoires libanaises
(quel parti en laisse, d’ailleurs ?).
Dans
les années 70, le néo-nazi François Duprat, alors numéro deux du Front
National, correspondait régulièrement avec eux. Pourquoi ce groupe
plutôt qu’un autre ? » Encore un lien évident avec une extrême
droite dangereuse, cette fois, comme l’a relevé Réflexes, quand on sait
comment à fini Duprat, fervent négationniste, alors numéro deux du Front
national (déchiqueté par une bombe dans sa Citroën GS). Il était alors
en train de rédiger un livre « Argent et politique« , dans
lequeil il promettait des révélations… explosives (y compris sur le
financement du FN). Question argent, le but réel de la visite de
l’équipe Dieudonné au Hezbollah n’est pas très clair mais on le
suppose : d’aucuns songent alors à un possible financement de campagne
électorale. Ce qui est rigoureusement interdit par la loi électorale
française.
Etrange drapeau qui rappelle des choses !
Ce
n’est pas le seul contact embarrassant pour Dieudonné. Celui de Meyssan
l’est tout autant, sinon le plus gênant, via la personne qu chapeaute
son site internet. L’autre personnage gênant s’appelle Issa El-Ayoubi et
il n’est autre… que le vice-président du Réseau Voltaire, ce qu’on a
tendance à complètement occulter depuis des années, lorsqu’on parle de
Meyssan et de la provenance mystérieuse de ses subsides. Or El-Ayoubi
est aussi l’un des responsables du Parti social-nationaliste syrien
(PSNS), justement, ce parti fondé en 1932, que François Duprat avait salué jadis en ces termes : »il représente la tendance la plus authentiquement fasciste du mouvement nationaliste arabe, et cela depuis sa fondation « avait-il écrit en connaisseur.
Son fondateur, Antoun Saadé (exécuté le 8 juillet 1949),
était un grand admirateur d’Hitler et lui-même un pro-nazi (alors qu’il
avait nié l’être dans un discours en 1935), allant jusqu’à
reprendre le Deutschland über alles comme hymne officiel, et se choisir un drapeau proche de celui de la sinistre satwiska. En
résumé, Meyssan avait créé son organisme chargé de parler de parole en
liberté avec l’aide d’un extrémiste de droite avéré ! En pleine
guerre israélo-libanaise de 2006, on l’a vu, c’est le président du PSNS,
Ali Qanso qui avait reçu à Beyrouth, la délégation comportant comme on
l’a vu Thierry Meyssan, Alain Soral, Marc Robert, Ahmed
Moualek et Dieudonné, ! Meyssan était donc ce jour-là « invité » par le
fondateur de sa propre organisation ! La ficelle paraît après coup un
peu grosse, après coup !
Le propriétaire du réseau Voltaire n’est plus celui qu’on pense
Un voyage préparé les 17 et 18 novembre 2005 jour où Issa El-Ayoubi intervenait au colloque « Axis for Peace » de Bruxelles, tenue au très officiel Residence Palace, réunion
seule du nom à ce jour, dans laquelle figurait Meyssan. Axis for Peace,
réunion pro-syrienne créée pour l’occasion où l’on trouvait comme
rédacteurs Silvia Cattori (déjà citée ici), Annie Lacroix-Riz,
historienne complotiste de la défaite de 1940, ou Alain Benajam, qui est
aussi président du réseau Voltaire, chargé du « réseau international »
et dirigeant du « réseau voltaire france » (et présent sur Agoravox, hélas !),
un réseau dont le vice président André Chamy est l’ancien avocat
français de Saddam Hussein qui cite dans ses rapports Jacques
Cheminade ou Christine Bierre, Jean Bricmont, Michel Collon, Webster G.
Tarpley, le conspirationniste le plus connu du 11 septembre
et… Dieudonné M’Bala M’Bala ! On revient au même personnage, donc, et
aux mêmes admirateurs, et à un circuit fort opaque de financement de
groupusules d’agitateurs tous issus de l’ extrême droite. Benajam
avourera ici-même un financement occulte « venu d’on ne sait où » pour
l’organisation de la conférence de 2005 : « Michel Sitbon, dont le
père était un proche de l’État d’Israël, décida de nous couper tout
financement. Nous eûmes brièvement par la suite quelques relais de
généreux donateurs qui nous permirent, entre autres, d’organiser la
conférence Axis for Peace à Bruxelles, en 2005, mais finalement nous
nous trouvâmes hors d’état d’entretenir notre siège et l’équipe de 5
permanents que comptait l’association. » Qui étaient donc ces « généreux donateurs », voilà qui demeure flou, mais la Syrie est la première citée désormais. En
fait, tout s’était joué au début de la même année, où le groupe
fondateur du réseau avait éclaté, en raison de son… antisémitisme
flagrant au sein du réseau, selon les évincés : « en février 2005,
trois autres membres du conseil d’administration, Michel Sitbon (PDG des
éditions Dagorno) trésorier depuis la fondation en 1994, Gilles
Alfonsi, représentant le Parti communiste français, et Jean-Luc Guilhem,
quittent l’association. Ils estiment que, « sous prétexte de résistance
à l’impérialisme américain, les accommodements avec les
impérialismes chinois et russe et les rapprochements avec
les islamistes traduiraient une dérive antisémite latente au sein de
l’équipe de direction » (*). En résumé, Meyssan resté seul à bord
avec son pro syrien d’extrême droite était clairement accusé
d’antisémitisme. Logique, en ce cas, pour Dieudonné, de lui faire des
yeux doux !
la Syrie des gudistes
Le
voyage au Liban étant suivi d’un autre en Syrie, justement : quel
hasard…la Syrie. Une photo restée célèbre fait l’inventaire des
participants, posant sous un portrait de Bachar el Assad. Outre ceux
déjà cités, on y découvre un personnage supplémentaire : Frédéric
Chatillon, ici à droite sur la photo. C’est à lui que le groupe doit ses
contacts avec les syriens, car il connaît bien le pays et encore mieux
ses dirigeants. Et lui aussi traîne de belles casseroles d’extrémiste
notoire, désormais membre d »un agence de communication, Riwal, ayant
hérité de marchés publicitaires… pour le régime syrien (le financement
« occulte » n’est donc pas si difficile que ça à tracer !). Car, comme
le dit encore Réflexes, »on retrouve aujourd’hui, chez Riwal, deux
figures de l’époque : Frédéric Chatillon et Jildaz Mahé O’Chinal. Ces
deux-là se connaissent depuis longtemps. Quand ils étaient étudiants,
ils avaient fondé l’association du Marteau de Thor (un
dieu nordique) où les étudiants d’extrême droite s’entraînaient aux
sports de combat. Ils sont aussi tous deux proches de Dieudonné et
d’Alain Soral. M. Mahé O’Chinal a été confondateur aux côtés de M. Soral
et d’un autre ex- »gudard », Philippe Péninque, d’Egalité et
réconciliation. Aujourd’hui, M. Péninque est un conseiller très écouté
de Marine Le Pen. M. Chatillon, quant à lui, a accompagné Soral et
Dieudonné, à l’été 2006, lors d’un voyage au Liban et … en Syrie, pays
dans lequel il dispose de nombreux contacts au plus haut niveau. Une
région où se rend très régulièrement Frédéric Chatillon ». Un
Chatillon qui a eu longtemps des liens très étroits avec le régime de
Bachar el Assad, comme le montrera sept ans plus tard, le 11 septembre
2012, Wikileaks qui révélera les échanges de courrier entre le pouvoir
et lui. Cela datait du mois d’août 2011 pendant lequel L’organisation
bidon « Syria is fine » avait invité à visiter la Syrie (du 21
au 24 août 2011) pour montrer que tout allait bien et qu’il n’y avait
pas de répression de la population. Au moment même où les troupes d’Assad massacraient le pays !
« Lors
d’un conseil d’administration plus récent, le 16 décembre 2004, une
série d’affrontements se sont produits, à partir de deux interventions
aussi scandaleuses que spontanées. Il était alors question des
orientations stratégiques proposées en vue de l’assemblée générale des
adhérents. La première de ces interventions, d’Alain Benajam, (un de mes grands fans, comme vous pouvez le constater ici) concernait
les relations que cet homme d’affaires développe en Chine. Celui-ci
avait alors raconté qu’il revenait d’une mission en Chine, où il avait
été au nom du réseau Voltaire, carte de visite grâce à laquelle il
disait avoir été reçu à bras ouverts par des officiels chinois, avec
lesquels il négociait par ailleurs les prestations de son entreprise de
« services postaux ». Selon lui, « faire du business » et faire avancer
la cause du Réseau Voltaire auprès des autorités chinoises – ce qui
désignait en l’espèce les services secrets, selon ses propres dires -,
était possible d’un même mouvement. Un débat contradictoire s’en est
suivi, entre autres sur la question de savoir si le Réseau Voltaire
pouvait rechercher ou accepter des financements de puissances
étrangères, d’Etats. Certains défendaient l’idée que « l’argent est le
nerf de la guerre », tandis que de notre côté nous martelions l’idée que
« la fin ne saurait justifier les moyens »
Et
le jour du clash avait été diffusé un « documentaire »… signé Clap 36 !
C’était bien toute une équipe que Meyssan avait rameutée. Un
documentaire où intervenait… Dieudonné, affirmant une phrase plus que
douteuse !!!
Lors
de la fondation du Réseau Voltaire France de Benajam, on trouvera une
belle première liste de supporters dont Pierre Panet, hébergé chez
Dieudonné et le 7 décembre suivant, une deuxième liste de supporters.
Cette fois, pas de « stars », mais des figures de l’extrême droite
avaient signé. Comme le terroriste Carlos , Frédéric Chatillon (du GU et
proche de Marine Le Pen) ;Thierry Meyssan (fondateur du
Réseau Voltaire, il a fait un voyage en Syrie, notamment avec
MM. Chatillon, Soral et Dieudonné, tous signataires de la
pétition) ; Ingrid Rinlaud (une négationniste historique) ; Roland Hélie
(de la nouvelle droite populaire ; Pierre Descaves ; Jean Larrieu qui
tenait la librairie d’extrême droite parisienne Ogmios ; Michel
Schneider ou encore Eric Adelofz, le webmestre du site d’extrême droite
Club Acacia. Il y a aussi Christophe Georgy, proche de Bruno Gollnisch,
responsable du DPS dans l’Est et membre de l’Oeuvre française. Qui anime
notamment le Cercle des amis de Léon Degrelle…
Etrange drapeau qui rappelle des choses !
Le propriétaire du réseau Voltaire n’est plus celui qu’on pense
la Syrie des gudistes
Chatillon et l’argent du FN
Le même Chatillon gardant durant tout ce temps des liens discrets
et secrets avec le FN, ce qu’on ne retrouvera que récemment, lors d’une
enquête de Mediapart montrant que c’est le GUD qui détient aujourd’hui
les cordons de la bourse du parti de l’héritière : « chef
emblématique du GUD dans les années 1990, Frédéric Chatillon (et sa
société de communication Riwal) a conquis, selon Mediapart, le monopole
de la communication de la présidente du FN. Prestataire phare de la
campagne frontiste de 2012, l’ancien leader du GUD a facturé 1,66
million d’euros (presque un cinquième des dépenses déclarées par la
candidate) des prestations allant de l’impression des affiches à
l’envoi de SMS en passant par la campagne Internet et les applications
pour smartphones. Lors des cantonales de 2011, c’est la même Riwal qui a
fabriqué les kits de campagne proposés parle micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, aux candidats FN, facturés minimum 2.500 euros chacun ». Les
kits dont la démonstration s’était faite, rappelez-vous… dans la salle
de Dieudonné, à la Main d’Or ! Auparavant, l’imprmeur du Front
s’appelait Fernand Le Rachinel, qui possède « Off’7″, « Le Cornec » à Vire, « Saint Barth Offset » à Saint-Barthélemy, »
Lutèce Impressions » à Paris, et « Schaeffer » également à
Lille).L’homme avait avancé 8 millions d’euros d’impression au FN, qui
ne l’avait pas remboursé : la Cour d’appel de Versailles a condamné en
2009 le parti à lui rembourser 6,3 millions d’euros et à lui verser en
plus 600 000 euros d’intérêts. Se venger, Le Rachinel le fera, à sa
façon, en décidant d’imprimer tracts et affiches de la liste
« antisioniste » de Dieudonné et d’Alain Soral en Ile-de-France (Soral
depuis qu’il a quitté le FN est considéré comme traître par les
« anciens » : c’est lui même qui l’a avoué)
! »Marc George [un proche d'Alain Soral et de Dieudonné] me
connaissait du temps où il était au FN, du coup ils m’ont demandé des
devis, ils savent que j’ai du savoir-faire et que je tiens les
délais » , raconte Fernand Le Rachinel. »J’ai fait les affiches pour 8
300 panneaux en Ile-de-France, ainsi que les documents officiels. Ils
sont solvables, ils m’ont réglé d’avance et comptant, cela doit
représenter entre 200 000 et 300 000 euros. Dans la mesure où je pense
qu’ils vont faire 3 %, je vais leur rendre leur chèque et c’est l’Etat
qui me paiera » , ajoutait l’imprimeur dans le Monde du 26 juin 2009. « J’imprime
tous ceux qui veulent venir chez moi », tout en reconnaissant que la
situation l’ »amuse effectivement » , car elle peut faire enrager
« Dubois [tête de liste FN en Ile-de-France] et “Fifille” [Marine Le
Pen]« .
Une
seule question restant : d’où venait cet argent réglé rubis sur
l’ongle ? C’est bien là tout le problème, connaissant les sources
financières de Frédéric Chatillon ! « Du côté de la « Liste antisioniste », on confirmera avoir fait appel aux services de M. Le Rachinel, via sa société Ulfima, domiciliée à Meudon (Hauts-de-Seine) ». Dans le même article, on apprendra que « Riwal aurait par ailleurs perçu entre 100 000 et 150 000 euros par an du régime syrien de Bachar al-Assad, pour gérer sa communication », ce qui confirmait les soupçons établlis juste auparavant.
Fait embarrassant découvert, c’est que Chatillon se cache également derrière la fondation du site infosyrie.fr, un site de “réinformation” (?) sur le conflit syrien, dont la domiciliation n’est autre que celle de la société Riwal. Là
où ca devient croquignolet étant une autre photo, celle de sa rencontre
avec Dieudonné et les Tlass, père et fils, fidèles du régime Assad (le
fils a fait depuis défection et s’est réfugié en France). Dieudonné et
Soral ont-ils cherché eux aussi à se rapprocher du régime syrien en
échange de subsides, la question reste posée. La suite des choses
démontrant qu’ils ont tenté de le faire ailleurs, en Iran, comme on va
le voir un peu plus loin. En iran, où il n’ont pas que tenté de le
faire…Mais l’ont réussi.
(*) « Que s’est-il passé pour que le Réseau Voltaire soit
devenu une officine complaisante tout à la fois envers les intégristes
musulmans, les militants de la Serbie de Milosevic, les faurissoniens et
les « rouges-bruns », en même temps qu’il se rallie avec enthousiasme à
la politique de l’Elysée ? Comment Thierry Meyssan, qui a été un
militant ardent et reconnu contre l’extrême droite a-t-il pu rompre avec
les valeurs essentielles qui ont fait son engagement depuis des années
et, du même coup, comble du comble, décider de « donner raison » a
posteriori, à ceux qui, depuis la parution de son livre L’effroyable
imposture, lui ont collé l’étiquette de « négationniste » ?
« Pour les signataires de ce texte, les désaccords sont devenus
nets au cours des derniers mois, et ils se sont cristallisés lors des
récentes réunions du conseil d’administration, des assemblées qui se
tenaient trop rarement. Le premier indice inquiétant est apparu, il y a
plus d’un an, sous la forme d’un « lapsus » du secrétaire général du
réseau, Jean-Claude Ramos. Il avait alors déclaré que la campagne contre
Thierry Meyssan devait être attribuée au « lobby juif ». Cela avait
suscité plusieurs réactions, dont celle de Michel Sitbon, trésorier du
Réseau Voltaire et membre de son conseil d’administration depuis
l’origine, qui avait dénoncé le recours à ce concept, issu du registre
antisémite classique, aussi rance que dépourvu de pertinence. Il
s’étonnait aussi que l’on s’expose aussi inconsidérément à donner raison
aux accusations d’antisémitisme proférées, par exemple, par Alain
Lipietz, en vertu d’un syllogisme insupportable suivant lequel émettre
des doutes quant à la nature de l’attentat du 11 septembre revenait à
critiquer la politique américaine, ce qui serait contre les intérêts
d’Israël, et donc antisémite… Thierry Meyssan, tout en rendant hommage
au trésorier pour son intervention, avait alors considéré qu’il ne
s’agissait que d’une maladresse d’expression de Jean-Claude Ramos. Nous
pouvons maintenant prendre la mesure de combien ce dérapage loin d’être
une simple « maladresse », était en fait un indice révélateur du cours
nouveau qui s’imposait déjà à Voltaire, à notre insu. »
« Le documentaire diffusé « en avant-première », produit par
une « association indépendante », était intitulé « Etat de guerre », et
réalisé par Francesco Condemi et Béatrice Pignède,
qui prétendaient répondre à la question : « Sommes-nous dans une
période comparable à l’entrée dans les deux guerres mondiales ? ». Dès
le début de la projection, on a pu assister à l’assimilation entre
l’impérialisme américain et la montée de l’hitlérisme par effet sonore
et montage de bandes d’actualités parodiant celles de 1938. Puis, ce
sont des interviews de Thierry Meyssan, du général Pierre-Marie Gallois
(qui écrit régulièrement dans la revue Eléments d’Alain de Benoist et
qui fut préfacier en France du secrétaire général du PC Russe,
Ziouganov), d’Annie Lacroix-Riz (historienne), et de Dieudonné,
l’amuseur public bien connu, qu’on entend dire dans ce film que
« critiquer Israël est pire que violer une petite fille ». Résumant
l’esprit du film comme celui de l’ensemble des intervenants, Annie
Lacroix-Riz, qu’on a connue mieux inspirée, déclare avec aplomb que
« les gens ne se rendent pas compte (parce qu’ils sont mal informés),
mais la guerre aura lieu sur le sol européen très bientôt ». Pour elle,
il ne fait aucun doute que c’est comme si c’était fait… D’ailleurs le
titre du film se cale sur son propos ».
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